A l’heure où les médecins généralistes menacent d’une grève à Noël, la ministre de la Santé écarte toute possibilité d’une hausse de la consultation médicale à 25 euros.
"Ma priorité n’est pas la rémunération de l’acte", lance la ministre de la Santé, Marisol Touraine lors d’une interview sur France 3. Avec cette déclaration, elle ferme la porte aux revendications des médecins qui réclament notamment une revalorisation e la consultation à 25 euros et l’abandon du projet de généralisation du tiers payants, rapporte France TV Info.
En revanche, la ministre s’est prononcée en faveur d’une valorisation des actes de dépistage et de santé publique. Elle souhaite notamment "augmenter la rémunération qui est liée à tous ces actes de dépistage, de santé publique que mettent en place les médecins dans leur cabinet (…) Cela veut dire quand même que la rémunération du médecin augmente", estime-t-elle.
Marisol Touraine a également souligné l’importance de l’Aide médicale d’Etat (AME), qui permet aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d’un accès aux soins. Il s’agit, selon elle, d’une "mesure de santé publique, de sécurité publique". Sans cette aide, la France ferait face à un risque d’épidémies. "Si on veut lutter contre les épidémies, contre la contagion, on doit soigner les gens", explique-t-elle.
En bref, le prix ne se sera pas finalement fixé à 25 euros pour les médecins. L’UNOF-CSMF, la branche généraliste de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), rejointe par MG-France, premier syndicat de généralistes, et la Fédération des médecins de France (FMF), appelle ses collègues à la grève du 24 au 31 décembre 2014. Mis à part la revalorisation du tarif de consultation, les médecins réclament également l’abandon du projet de généralisation du tiers payant.