Retour à la normale. Ces 14 jours de grèves des syndicats de pilotes ont été les plus longues dans l’histoire d’Air France…
Le dernier record est celle de 1998. Cette grève de 2014 est l’initiative des pilotes, conduit principalement par le syndicat SNPL, majoritaire par le nombre des pilotes adhérents. Il débuta dans les premiers jours de la semaine du 15 septembre. Le projet de mettre sur pied une filiale low coast, la Transavia a été la raison de la grève.
Dès les premiers jours, les vols n’ont été assurés qu’autour de 40%. Les négociations ont été aussitôt engagées avec les instances dirigeantes d’Air France. Le premier Ministre Manuel Valls même est intervenu en appelant chaque camp à faire preuve de responsabilité. Entre temps, les pilotes sont venus jusqu’à descendre dans la rue ; c’était jeudi après-midi où ils ont manifesté devant l’Assemblée nationale… Après plus d’une dizaine de jours, ce ne fut que la semaine dernière que la direction semble fléchir en annonçant l’abandon du projet Transavia Europe.
La négociation de samedi soir ne s’est achevée qu’à 4h du matin de dimanche. Les pilotes se disent insatisfaits, mais consentent à reprendre le travail. "Les conditions du dialogue social ne sont aujourd’hui pas réunies, nous avons décidé de prendre nos responsabilités en levant le mouvement de grève", a affirmé le porte-parole du syndicat à l’AFP, Guillaume Schmid.
Cette reprise de travail n’est cependant pas une renonciation à leurs revendications. Le syndicat a affirmé "poursuivre les discussions dans un cadre plus serein".
Le pourparler qui s’est achevé à 04h00 a "abouti à un texte qui ne nous convient pas", a précisé le porte-parole du syndicat. La principal revendication se porte sur l’établissement d’un contrat unique pour les pilotes d’Air France et de Transavia, la filiale low cost du groupe, devenue un enjeu stratégique.
Après ces deux semaines de grève, les pilotes d’Air France ont obtenu l’accord de la suppression du projet Transavia Europe. La direction de la compagnie a insisté cependant pour développer le projet au niveau d’Air France, avec Transavia France. Le PDG de la compagnie affirme que cela est un impératif pour rester compétitif sur le marché.