Les propositions du Medef pour la création d’un million d’emplois ont été critiquées par Jean-Claude Mailly. Elles "ne sont pas à l’ordre du jour des négociations", a précisé le patron de la Force ouvrière (FO).
Alors que le Medef vient de dévoiler son projet patronal pour la création de mille emplois ce mercredi 24 septembre, le numéro un de FO, Jean-Claude Mailly, ne semble pas partager le même avis et a minimisé la portée des propositions en exprimant qu’elles "ne sont pas à l’ordre du jour des négociations" avec les syndicats. Ce projet "c’est le cahier de revendications du Medef et ce n’est pas à l’ordre du jour des négociations entre partenaires sociaux qui viennent de fixer leur agenda social", a déclaré Jean-Claude Mailly sur le récit du Figaro. Et de préciser qu’il avait reçu le projet "par porteur mercredi matin".
Le numéro un de la FO a apporté une suggestion plus ou moins ironique au président du Medef Pierre Gattaz "que tous les 1ers janviers soient un lundi ou un vendredi !" puisque "le Medef dans son projet propose d’accoler certains jours fériés à un weekend pour éviter les phénomènes de ponts". Jean-Claude Mailly considère que les chiffrages du Medef sur les créations d’emplois "ne sont pas crédibles" avant de poursuivre que "M. Gattaz devrait prendre une nationalité anglo-saxonne, il y a un côté thatchériste dans ces propositions".
M. Mailly va plus loin dans son analyse et d’après lui, "le plus dangereux" est la proposition "de donner la priorité aux accords d’entreprise sur les accords de branches et les accords nationaux" sachant que dans les petites entreprises où les syndicats ne sont pas présents "il n’y aura pas d’accord et il n’y aura pas non plus la couverture minimale conventionnelle" pour les salariés.