Manuel Valls a déclaré aujourd’hui qu’il fallait trouver une solution dans les heures qui viennent pour faire cesser la grève des pilotes d’Air France. La compagnie est en danger, d’après lui.
C’est au cours de l’inauguration du « Forum de l’économie positive » au Havre que le premier ministre s’est exprimé au sujet du mouvement de grève des pilotes d’Air France, rapporte aujourd’hui Le Figaro. « La création de Transavia en France doit être maintenue. Si celle de Transavia Europe doit être conservée ou abandonnée, il faut le décider vite, dans les heures qui viennent », a-t-il affirmé.
Manuel Valls avait annoncé l’abandon par Air France du projet de développement de sa filiale low cost Transavia Europe, après le secrétaire d’État aux Transports.
« Le projet Transavia Europe n’est pas suspendu pour trois mois, il est retiré », a indiqué Alain Vidalies. « Il n’y a plus aucune raison pour que la grève continue », selon lui, soulignant que cette grève coûtait « 15 millions d’euros par jour » à Air France. Alain Vidalies a par contre soutenu le développement de Transavia France, qui pourrait « créer 1.000 emplois, dont 250 de pilotes ». « Ce projet doit aller jusqu’au bout », a-t-il insisté.
Mais Air France a rapidement rectifié cette annonce « Il est prématuré de dire que le projet d’expansion en Europe de la filiale low-cost Transavia a été abandonné », confie un porte-parole de la compagnie. « Notre proposition reste celle de suspendre le projet et d’ouvrir une large concertation, un large dialogue avec les partenaires sociaux d’ici à la fin de l’année, comme avancé par la direction lundi », ajoute-t-il.
Les pilotes observent donc leur mouvement de grève « en attendant une réponse claire ».