Suppression de jours fériés, assouplissement du Smic et des 35 heures, le plan choc du Medef pour inverser la courbe du chômage est lancé officiellement ce jour. Objectif : créer un million d’emplois en France.
Ce mercredi a lieu la conférence de presse où le Medef présentera officiellement son plan d’action pour combattre le chômage en France, rapporte 20 Minutes. Ses mesures phares ? Proposer la suppression de certains jours fériés et réformer le Smic et les 35 heures. Un plan choc qui a été révélé en partie par le quotidien économique Les Echos à la mi-septembre.
Dans son document d’une cinquantaine de pages, le Medef réclame toute une série d’aménagements du code du travail pour améliorer la compétitivité des entreprises, afin de lutter efficacement contre le chômage. Pour atteindre l’objectif du million d’emplois, il faudrait, selon le Medef, enlever la barrière du Smic pour certains professions, permettre le travail du soir et le dimanche ou encore supprimer jusqu’à deux jours fériés.
"Supprimer 2 jours fériés par an permettrait d’allonger la durée annuelle travaillée de 1,2 jour, ce qui représente environ 0,9% de Produit intérieur brut. Or, on estime que 1% de PIB supplémentaire permet de générer 100 000 emplois supplémentaires", affirme le Medef dans son document. Ce calcul d’un point de PIB supplémentaire avait pourtant été jugé surévalué par des économistes.
Le Medef propose aussi de revoir la durée du travail. Selon l’organisation patronale, en supprimant la durée légale dans le code du travail, l’employeur serait totalement libre d’imposer une durée réelle qui pourrait aller jusqu’à 44 heures hebdomadaires en vertu de la limitation européenne. Le Medef appelle ainsi à "prendre en compte la diversité des situations, des secteurs d’activités, et permettre la fixation négociée d’une durée du travail, au niveau de l’entreprise".
Des réformes pour une plus grande libéralisation du marché du travail que les syndicats, notamment la CFDT, n’ont pas manqué de qualifier de "provocations". L’organisation patronale reconnaît dans son document de travail que ces propositions "apparaîtront agressives ou caricaturales à certains". Mais pour elle, il s’agit "d’animer le débat" afin de tout faire pour lutter contre le chômage.