La fête de la Salette est plus qu’un pèlerinage pour les Réunionnais. Elle se nourrit de ferveur et de croyances depuis que la Vierge a épargné Saint-Leu de la peste et du choléra.
Le pèlerinage vers Notre Dame de la Salette, un temps fort dans la vie des Chrétiens. Selon les croyants, il y a plus d’un siècle, en Métropole, la Vierge Marie serait apparue devant deux enfants. A la même époque, dans notre île, le vœu du curé de Saint-Leu permet à la ville d’être épargnée de l’épidémie de peste et de choléra.
Un miracle pour les habitants. Depuis, les croyances autour de Notre Dame de la Salette sont toujours aussi populaires. Gilberte prie chaque jour celle qui représente la Vierge Marie. "Pour protéger ma famille et surtout pour que je vieillisse dans de bonnes conditions", explique-t-elle.
Les pèlerins ne font pas l’impasse sur les grâces. Selon les fidèles, leurs souhaits sont plus ou moins réalisés. Plaque en remerciements, fleurs, bougies, certains déposent également des vêtements de baptême pour demander la guérison d’enfant. "Mon fils a été très malade, j’ai demandé à ce qu’il soit un peu mieux. En signe de remerciement, j’ai déposé son linge de baptême", raconte Pascaline.
Indissociable du miracle pour certains, mais pour d’autres, la croyance est différente. "Je crois en la Vierge Marie, j’ai confiance en elle, je sais qu’elle intervient pour moi, pour nous. On dit que Jésus ne peut rien refuser à sa mère, je sais qu’elle va lui demander pour moi", confie Andrée.
Marie-Claude raconte l’expérience qu’elle a vécu l’année dernière, sans pour autant pouvoir l’expliquer et mettre des mots sur ce "petit quelque chose" d’unique. "C’était pour me dire qu’il ne fallait pas douter", livre-t-elle.
Pour le diocèse, les miracles sont surtout signe d’espoir. "Si on pouvait compter tous ceux qui ont retrouvé l’espérance, voilà les vrais miracles", estime Père Zbigniew Legeza.
Le curé de la paroisse de Saint-Leu verra défiler plusieurs milliers de fidèles jusqu’à lundi prochain. Des croyants qui ne perdent pas de vue l’espoir de vivre leur propre miracle.