Chevalier, lord ou baron, plusieurs associations proposent aujourd’hui d’acquérir des titres de noblesse facilement. Les fonds vont à la restauration de monuments historiques.
Le site 20minutes.fr reprend les exploits du « hardi » Godefroy de Montmirail pour illustrer le succès des temps modernes qui semblent en plein boom. En effet, ils organisent le 20 septembre la première journée mondiale des chevaliers à Fornovo ti Taro (Italie). Joutes équestres, cracheurs de feu et banquet médiéval sont prévus au programme.
Au-delà des apparences, le monde de la chevalerie ne se résume pas à quelques illuminés en cottes de maille qui revisitent la bataille d’Azincourt ou qui chassent le dragon. Pierre Bertherin, président de l’Ordre des chevaliers de Rondoms (Suisse) explique : « En dix ans, nous avons enregistré plus de 500 adhésions. Ce sont en majorité des Français qui se retrouvent sur des valeurs de respect et de courage ».
En 1997, alors qu’il s’apprêtait à partir en retraite, Pierre Bertherin s’est interrogé sur le sens qu’il allait donner à sa vie. Il a trouvé la réponse en fondant l’Ordre de « chevaliers du Troisième millénaire ». « J’ai créé 64.000 blasons qui sont désormais protégés. Les adhérents en choisissent un et reçoivent un titre de noblesse certifié par notaire », raconte-t-il, tout en précisant qu’il faut payer pour cela.
Les prix sont affichés en écu sur son site. « Le taux est équivalent à l’euro », assure-t-il. Pour un titre de chevalier, c’est 1 500 écus, 7 500 pour devenir baron, et jusqu’à 500 000 écus pour un statut de duc ou de duchesse.
« Tous ces fonds sont consacrés à la restauration de monuments historiques » poursuit le chevalier. « Par exemple, grâce à cela, nous avons pu réhabiliter la tour médiévale de Rondmons (XIIe siècle) », ajoute-t-il.
Certains adhérents restent toutefois des grands enfants : « Nous organisons de petites cérémonies pour remettre les titres et les épées qui vont avec. Certains n’hésitent pas à arriver en armure sur un cheval blanc et à s’agenouiller devant moi… »