Une étude a permis de révéler que les médecins généralistes se trompent souvent dans leurs prescriptions. Des fautes qui ne seraient nullement dues à la compétence ou à la connaissance.
En moyenne, les médecins généralistes sont sujets à des erreurs tous les deux jours. Ce chiffre est révélé par le Bulletin épidémiologique hebdomadaire récemment. Pour plus de précisions sur l’affaire, il ne s’agit pas d’erreurs dans le procédé médical. D’après les investigateurs, c’est un concept plus élargi "d’événements indésirables associés aux soins (EIAS)". En plus clair, c’est un « événement ou circonstance associé aux soins qui aurait pu entraîner ou a entraîné une atteinte pour un patient, et dont on souhaite qu’il ne se reproduise pas de nouveau ».
L’étude montre généralement que les fautes sont surtout dues à un défaut d’organisation plutôt qu’à un souci dans les compétences des praticiens. La comptabilité du nombre d’erreurs dans 133 cabinets généralistes de 19 régions françaises pour une semaine entière d’activité a permis la détermination de ce résultat. En tout, pour 13 438 actes médicaux, 475 EIAS ont été remarqués comprenant 74 prescriptions erronées sur les patients. 344 événements indésirables ont été considérés comme "évitables" dont 42% sont dus à un problème d’organisation du cabinet. 21% des EIAS, sont sujets, quant à eux, aux erreurs de communication entre les généralistes.
Heureusement que 77% des EIAS n’ont jusque-là eu aucune conséquence aggravée sur les patients. Toutefois, 21% des cas ont été dans une incapacité temporaire par rapport à leur santé. Seul 2% des erreurs ont provoqué des conséquences graves. Mais pour l’heure, les EIAS dans ce cas sont très exceptionnels et ceux qui ont représenté un danger mortel ne sont qu’à 0.06% sur les 13 438 actes médicaux étudiés.