En vacances, l’ancienne ministre UMP a surpris une femme voilée croisée sur la plage. Indignée, Nadine Morano a partagé une photo sur sa page Facebook, une occasion pour elle de défendre les droits des femmes.
Alors qu’elle se prélassait tranquillement sur une plage de son pays, Nadine Morano rencontre un couple près d’elle. Le garçon retire ses vêtements et plonge dans la mer pour se baigner. De son côté, la jeune femme reste dans son coin avec sa tunique manches longues en gardant son pantalon et son voile. "L’homme se mit en maillot de bain exhibant un corps bien fait, pendant que la dame s’asseyait toute habillée, bien sagement sur le sable. Il se dirigea seul, vers la mer. Heureux de profiter d’un bon bain, il adressait à sa douce soumise, seule, entourée de corps en tenue de plage, des signes de la main", voilà comment elle décrit les faits relayées par Le Figaro.
Indignée par le scénario qu’elle vient d’apercevoir à la plage, l’ex-ministre de la Famille fait aussitôt part de son mécontentement. Elle se rend sur sa page Facebook et a publié ce lundi un "billet d’humeur" où elle ne manque pas de rappeler la leçon sur les droits des femmes en Hexagone sans oublier la photo de la femme voilée à l’appui. "La France est un État laïc : Il convient de l’aimer, de respecter sa culture et le droit des femmes ou il convient d’aller vivre ailleurs !" précise-t-elle d’un ton dur sur les mêmes sources du Figaro.
L’ancienne ministre sarkozyste sort ses griffes et martèle que "nous devons aider et dénoncer les abus de la domination masculine et être intraitable lorsqu’elle se vit en France !" Et Morano de conclure : "Je demande aux musulmans qui ont choisi de vivre en France et de s’y intégrer, de défendre avec moi, une simple réalité : La France n’est pas un État religieux." L’intervention de Morano a semé la controverse du côté du communiste Ian Brossat. L’adjoint au maire de Paris de déclarer sur son compte Twitter qu’"avec Morano, la xénophobie ne prend jamais de vacances (même à la plage)".
Notons que Nadine Morano n’est pas le premier membre de l’UMP à avoir débattu sur la présence de femmes voilées sur une plage. Pas plus tard qu’en juillet, le maire UMP de Wissous (Essonne) a défendu le port de signes religieux au cours de l’opération estivale "Wissous Plage". Ce qui a provoqué un profond désarroi du côté des deux femmes voilées. D’après les explications de Richard Trinquier à l’AFP sur les propos du Figaro : "c’est une mesure d’ordre public. Nous avons souhaité affirmer la laïcité pour permettre le vivre-ensemble".