Le procès d’un homme de 40 ans accusé d’avoir tué une femme de 23 ans rencontrée sur internet, lors de leur premier week-end en face à face, en octobre 2007, s’est ouvert jeudi devant la cour d’assises de Vendée.
LA ROCHE-SUR-YON (AFP) - Le procès d’un homme de 40 ans accusé d’avoir tué une femme de 23 ans rencontrée sur internet, lors de leur premier week-end en face à face, en octobre 2007, s’est ouvert jeudi devant la cour d’assises de Vendée.
Habillé tout de noir, l’accusé, grand, costaud et portant les cheveux ras, a refusé de se lever à l’entrée de la cour et est resté muré dans le silence. Il n’a pas eu un regard pour la famille de la victime.
Présenté comme froid et asocial, Olivier Yacé était un habitué de la drague sur internet et avait été condamné, trois semaines avant le meurtre, à de la prison avec sursis pour des menaces de mort envers une précédente conquête.
Alors âge de 37 ans, il vivait chez sa mère à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) et était sans nouvelles depuis plusieurs années de son père, décrit comme très violent.
Il avait entretenu une relation virtuelle durant deux mois avec Corinne, sa future victime.
Il l’avait rejointe pour la première fois chez elle à la Roche-sur-Yon, où la jeune femme venait de s’installer après avoir trouvé un emploi de vendeuse, le vendredi 26 octobre. La première soirée s’était passée sans incident, selon l’enquête.
Allant travailler le lendemain, Corinne avait toutefois confié à une amie qu’elle était déçue par la rencontre et souhaitait mettre fin à la relation.
Quand la jeune femme est rentrée chez elle plus tard que prévu le samedi soir, il l’a selon l’accusation violée et étranglée avec la cordelette de son sweat. Il avait ensuite essayé de s’endormir à ses côtés mais a été "gêné par la froideur du cadavre".
Après avoir descendu le corps au sous-sol, l’homme n’avait ensuite quitté le pavillon que le dimanche pour regagner le domicile de sa mère à laquelle il avait confié "avoir fait une bêtise". Sur ses conseils, il s’était constitué prisonnier au commissariat de Choisy-le-Roy, sans reconnaître le viol.
Sur internet, il mentait sans complexe pour séduire, se rajeunissant d’une douzaine d’année et s’inventant des études de médecine.
A sa précédente petite amie, il avait écrit au moment de leur rupture : "Tes parents viendront pleurer sur ta tombe. Je vais faire un crime passionnel."