Quatre hommes et cinq femmes bulgares de la communauté Rom établie à Bordeaux, soupçonnés d’avoir prostitué sur la voie publique huit de leurs enfants mineurs ont été mis en examen pour proxénétisme aggravé et incarcérés dans la nuit de jeudi à vendredi, a annoncé le parquet de Bordeaux.
BORDEAUX (AFP) - Quatre hommes et cinq femmes bulgares de la communauté Rom établie à Bordeaux, soupçonnés d’avoir prostitué sur la voie publique huit de leurs enfants mineurs ont été mis en examen pour proxénétisme aggravé et incarcérés dans la nuit de jeudi à vendredi, a annoncé le parquet de Bordeaux.
Ces neufs Bulgares, âgés de 33 à 44 ans, ont été interpellés mardi dans "des squats et des appartements" de Bordeaux au cours d’un vaste coup de filet mené par la DIPJ de Bordeaux, l’OCRTEH (Office central de répression de la traite des êtres humains) avec l’appui de CRS, selon la même source.
Trois d’entre eux sont passibles de la cour d’assises pour avoir prostitué des enfants âgés de moins de 15 ans -12 ans pour certains-, une qualification qui leur fait encourir 15 ans de prison et 3 millions d’euros d’amende. Les autres parents encourent 10 ans de prison et 1,5 million d’euros d’amende pour avoir mis sur le trottoir leurs enfants âgés entre 15 et 16 ans.
Une information judiciaire avait été ouverte en décembre 2009 sur ces faits. Les enquêteurs de la PJ bordelaise qui ont pratiqué de nombreuses surveillances ont constaté qu’une vingtaine de garçons étaient régulièrement prostitués par leurs parents.
L’intervention de la police a été organisée mardi alors que le réseau "prenait de l’ampleur" et que "des clients non bordelais" commençaient à fréquenter les lieux où ils se prostituaient, avait indiqué jeudi le commissaire de police Alexandre Desporte.
Les huit jeunes garçons concernés par cette procédure ont fait l’objet de mesures de placement, le parquet de Bordeaux indiquant qu’ils devaient être présenté ultérieurement à un juge des enfants dans le cadre de la protection des mineurs.