Le ministre chargé de l’Industrie Christian Estrosi a confirmé jeudi que le montant de la prime à la casse serait réduit à 500 euros à partir de début juillet, contre 700 actuellement, évaluant à 2OO millions d’euros le coût pour l’Etat en 2010.
PARIS (AFP) - Le ministre chargé de l’Industrie Christian Estrosi a confirmé jeudi que la prime à la casse serait réduite à 500 euros à partir de début juillet, contre 700 actuellement, une mesure qui devrait coûter plus de 300 millions d’euros à l’Etat en 2010.
Interrogé par le magazine sonore AutoK7, M. Estrosi a "confirmé" que le montant de la prime à la casse serait de 700 euros pour tout véhicule commandé jusqu’au 30 juin, puis de 500 euros pour tout véhicule commandé jusqu’au 31 décembre.
"Nous respectons notre engagement", a dit M. Estrosi, en évoquant "les inquiétudes" de certains constructeurs sur une possible fin anticipée de la prime à la casse.
"Dans cette phase où nous sentons que nous approchons de la sortie de crise, (...) le gouvernement doit continuer à donner cette impulsion et à accompagner ses industries, et tout particulièrement l’industrie automobile qui représente 500.000 emplois directs dans notre pays", a déclaré le ministre.
M. Estrosi avait évalué "à peu près à 200 millions d’euros" le montant des primes à la casse qui sera distribué cette année. Mais le ministère de l’Industrie a précisé par la suite à l’AFP que, selon la dernière estimation, ce montant serait en réalité de "plus de 300 millions d’euros", après 600 millions en 2009 (où la prime était à 1.000 euros).
La prime à la casse a soutenu le marché automobile au premier trimestre, mais la suite de l’année devrait accuser le contre-coup de sa baisse.
Le ministre chargé de l’Industrie table pourtant sur "un marché particulièrement soutenu cette année". "On a des indicateurs sur les commandes à venir qui sont plutôt bons" et "il y a des nouveaux véhicules proposés par PSA et par Renault qui arrivent sur le marché", a-t-il dit.
M. Estrosi a d’autre part annoncé la réunion dans la deuxième semaine de juin de la Conférence nationale de l’industrie, où seront mis en place des "comités de filière".
L’objectif est de "sortir de la relation donneur d’ordre/sous-traitant (...) pour en venir à une véritable relation client/fournisseur", a-t-il dit. Pour M. Estrosi, "cette relation de loyauté fera qu’enfin nous arriverons à plus de +produire en France+ et à produire plus compétitif".
Le ministre a réaffirmé son souhait qu’une "voiture française nouveau modèle destinée au marché français (...) soit produite en France". M. Estrosi, qui "défend le made in France", "veut arriver à un étiquetage" des produits industriels avec "le pourcentage de composants" français.
Interrogé par ailleurs sur l’avenir du constructeur et équipementier Heuliez, en redressement judiciaire, M. Estrosi a indiqué qu’il veillerait à ce le repreneur qui sera choisi par le tribunal de commerce de Niort soit "plus fiable" que BKC, le cabinet de conseil spécialisé dans la reprise d’entreprises en difficulté, sur lequel il a dit avoir "toujours émis des doutes sérieux".