Le parquet de Paris devrait se charger de l’ouverture d’une information judiciaire s’y rapportant, avant de transmettre le dossier à la cour de justice de la République, puisque Brice Hortefeux avait agi dans l’exercice de ses fonctions ministérielles.
Après l’énoncé du jugement, M. Hortefeux était monté sur ses grands chevaux, et avait qualifié le verdict de "disproportionné".
Pour Julien Bayou, les commentaires du ministre de l’Intérieur "jettent le discrédit sur la décision de justice du tribunal de Bobigny" et sont "de nature à exercer des pressions en vue d’influencer le jugement de la cour d’appel", qui doit rejuger les policiers.
Julien Bayou, également membre du collectif Jeudi noir, espère plus de ralliement de la part des autres associations afin de voir sanctionné, pour la troisième fois en un an, un ministre.
Par le passé, Brice Hortefeux avait été condamné deux fois : la première, en juin 2010, pour injures à caractère racial, et la seconde, début décembre 2010, pour atteinte à la présomption d’innocence.
Face à ce palmarès peu élogieux du ministre, l’opposition, à l’instar du PS, demande sa démission du gouvernement.
"Je crois que, dès maintenant, il y a un problème de crédibilité… Il devrait en tirer les conséquences lui-même ou le président de la République devrait le faire", a déclaré aux médias Laurent Fabius.
Mardi 21 décembre, le Premier ministre François Fillon a déclaré à l’Assemblée nationale que le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux avait toute sa confiance ainsi que celle du président de la République.