Il y a un an jour pour jour, Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière ainsi que leurs trois accompagnateurs sont détenus en otages en Afghanistan. Ils ont été enlevés par des talibans présumés, à 60 km de Kaboul, alors qu’ils tournaient un documentaire pour le magazine " Pièces à conviction ".
Depuis, seulement deux vidéos montrant les deux otages en vie ont été communiquées par leurs ravisseurs : la première diffusée sur internet en avril, et la seconde transmises aux autorités françaises à la mi-décembre.
Les parents de Stéphane Taponier qui se sont déplacés au Quai d’Orsay hier pour visionner la deuxième vidéo montrant leur fils ont réclamé des informations sur l’état d’avancement des négociations classées " secret défense ". Dans le film, les deux journalistes paraissent en bonne santé, mais abattus moralement, d’après leurs dires.
" Juste avant l’été, on nous disait qu’ils (Ndlr : les otages) pourraient être là avant la fin de l’été. Au mois de septembre, un vent d’optimisme a soufflé. Et on nous disait qu’ils seraient peut-être là avant Noël. Et à chaque fois, malheureusement, la réalité s’est montrée bien plus cruelle. Donc, nous, nous voulons croire que tout est fait. Sur le terrain, peut-être que tout est fait. En revanche, ici, ce qu’on constate, c’est qu’Hervé et Stéphane ne sont toujours pas là. Et on a le sentiment d’être parfois baladé et d’être victime d’un plan de communication ", a déclaré au micro de France 3, Richard Coffin, porte-parole du Comité de soutien à Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier.
De leur côté, les autorités françaises ont réaffirmé leur " total " engagement en vue de leur libération. La semaine dernière, lors de son voyage à Kaboul, le ministre de la Défense Alain Juppé n’a pas souhaité fixer une nouvelle échéance, " afin de ne pas donner de fausses espérances ", a-t-il dit.
A ce jour, au total huit ressortissants français sont détenus en otages dans le monde.
Depuis le 14 juillet 2009, un certain Denis Allex, dont le nom serait le pseudonyme d’un agent des services du renseignement français, est détenu en otage en Somalie. Il a été kidnappé par des insurgés islamistes Shebab. Sa dernière preuve de vie remonte au début décembre de cette année.
Ensuite depuis le 16 septembre 2010, cinq Français travaillant pour les groupes Areva et Satom sont aussi détenus en otages, probablement au nord du Mali. En même temps qu’un Malgache et un Togolais, ils ont été enlevés au Niger par la branche armée d’Al-Qaïda au Maghreb islamique.