Arrêté et inculpé à New York le 14 mai pour "agression sexuelle, tentative de viol et séquestration" sur une femme de chambre de l’hôtel Soditel, Dominique Strauss-Kahn a été libéré sur parole vendredi 1er juillet. Mais parallèlement à cette affaire, l’ex-patron du FMI est également accusé d’agression sexuelle par une journaliste-romancière, les faits datent de 2003.
Alors que DSK pourrait être innocenté en raison des mensonges tenus par la chambre de chambre de l’hôtel Sofitel - Nafissatou Diallo - , ce précédent troublant avec Tristane Banon revient à la surface puisque cette dernière veut maintenant porter plainte.
Selon Lexpress.fr, Tristane Banon va déposer plainte pour tentative de viol contre Dominique Strauss-Kahn, une information dévoilée par l’avocat de la journaliste et écrivain. "Ma cliente Tristane Banon dépose plainte pour tentative de viol contre M. Dominique Strauss-Kahn. J’envoie le dépôt de plainte demain mardi 5 juillet au parquet, qui le recevra mercredi matin" affirme Maître David Koubbi.
Alors que l’accusation contre Dominique Strauss-Kahn est clairement fragilisée aux Etats-Unis, une autre affaire prend de l’ampleur en France. Journaliste-romancière, Tristane Banon va déposer plainte pour tentative de viol contre Dominique Strauss-Kahn. Dans un entretien accordé en exclusivité à Lexpress.fr, l’avocat de Tristane Banon affirme que ce dépôt de plainte pour "tentative de viol" est prévu demain, mardi 5 juillet.
"Tristane Banon a réellement subi ce dont elle accuse M. Strauss-Kahn, ce qui signifie que le droit, en sa qualité de victime, lui est ouvert et qu’elle exerce ses droits de justiciable en exigeant réparation devant la justice française. Ces faits ne sont pas constitutifs d’une agression sexuelle mais bien d’une tentative de viol, pour lequel le délai de prescription est de dix ans" affirme Maître David Koubbi.
Avant d’insister : "Que ce soit bien clair : je n’ai été contacté par personne à droite, je ne suis à la solde de personne. Simplement, je sais que ça ne se fait pas de faire son boulot d’avocat devant quelqu’un comme DSK... Je n’ai pas agi en fonction du contexte. Avec ma cliente, nous avions pris notre décision avant ce rebondissement du 1er juillet, à savoir dès la mi-juin. J’ai pris le temps nécessaire parce je ne voulais pas être instrumentalisé par la justice américaine. Je ne souhaitais pas, si le dossier contre M. Strauss-Kahn n’était pas suffisamment charpenté aux Etats-Unis, que la parole de ma cliente soit liée à celle de Nafissatou Diallo - dont je rappelle que si elle a menti sur certains aspects, cela ne veut pas dire qu’elle n’a pas été violée. Le timing médiatique n’est pas notre timing judiciaire. Si j’avais estimé que mon dossier n’était pas suffisamment charpenté, je n’aurais pas déclaré, au deuxième jour de l’affaire DSK : "Elle envisage de porter plainte". J’aurais dit : "Elle ne veut pas être mêlée à tout ça".
"Ce qui se passe aux Etats-Unis ne nous concerne pas, je vous le répète. Si le dossier de l’accusation contre M. Strauss-Kahn est vide, le nôtre ne l’est pas. Il est extrêmement solide et étayé" affirme l’avocat de la journaliste-romancière française.