Trois de ces douze personnes ont été interpellées à Floriac, près de Bordeaux, et dans les Bouches-du-Rhône. Les trois hommes sont soupçonnés d’être de mèche avec l’islamiste Ryad Hannouni, 28 ans, arrêté samedi à Naples pour complot terroriste. Lors de son arrestation, ce dernier avait sur lui les coordonnées de ses trois présumés complices français ainsi qu’un kit de fabrication d’explosifs, selon la presse italienne.
Ryad Hannouni avait été appréhendé à son retour des zones tribales de la frontière pakistano-afghane où il aurait suivi un programme d’entraînement terroriste. Il est accusé d’avoir préparé des attentats terroristes visant l’Europe occidentale.
La Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) qui travaille de concert avec son homologue italienne cherchent aujourd’hui à savoir si les personnes interpellées auraient des liens avec d’autres combattants de la " filière afghane " qui auraient envisagé de regagner l’Europe.
Les enquêteurs tentent aussi de déterminer le niveau d’implication des trois hommes dans les projets d’attentats terroristes, notamment, en France. Il faut préciser que, pour l’heure, la police ne laisse filtrer aucun renseignement les concernant. Leur identité, leur âge, ou encore leur nationalité n’ont pas été communiqués à la presse.
Les neuf autres interpellations ont eu lieu à Marseille et à Avignon dans le cadre d’une autre enquête pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.
D’après la police, "les personnes interpellées n’étaient pas encore en phase de préparation d’un acte terroriste ", même si elles étaient en possession de plusieurs armes, dont une kalachnikov et un fusil à pompe, ainsi que des munitions. Selon une voix autorisée proche des deux dossiers, la simultanéité des deux opérations ne serait que pure coïncidence. Il s’agit d’un " hasard de calendrier ", affirme une source policière.
Après ces douze interpellations, la menace terroriste devient plus que jamais d’actualité en France. Hier, le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, a réaffirmé " Oui, il existe actuellement en Europe et en France une menace terroriste. Cette menace il ne faut ni la surestimer ni la sous-estimer. Notre rôle, c’est d’informer sans alarmer et notre devoir est de ne pas exagérer et ne pas non plus être dans le déni de réalité ".