L’ancien président a assisté ce lundi à un bureau politique extraordinaire, au siège de l’UMP. Cela fait six ans que Nicolas Sarkozy n’avait pas mis les pieds dans les locaux de son parti, menacé de banqueroute.
L’UMP a annoncé le grand retour de Nicolas Sarkozy en son sein, à l’occasion d’un bureau politique extraordinaire prévu ce lundi à 17 heures, heure de métropole, dans son siège rue de Vaugirard à Paris. L’ancien président revient parmi les siens et retrouve les locaux de son parti après six ans d’absence. Une telle retrouvaille est loin d’être passée inaperçue.
Celui qui a dirigé l’UMP jusqu’en 2007 reste le favori des sondages à droite et la perspective d’un retour sur la scène politique se précise, selon différents médias de métropole. Mais pour l’instant, il n’en est pas encore là.
Ce bureau politique extraordinaire, auquel prendront part au moins 800 personnes, dont des parlementaires, discutera des moyens de renflouer les caisses du parti. Il faudra ainsi trouver une rondelette somme de 11 millions d’euros après l’invalidation, jeudi, des comptes de campagne de 2012.
La souscription nationale, lancée vendredi par Jean-François Copé pour échapper à la banqueroute, n’a réuni jusque-là que deux millions d’euros. Mais le sauvetage complet ne va pas tarder puisque Nicolas Sarkozy ne remettra pas les pieds dans la maison mère les mains vides.
« Il se murmure que Nicolas Sarkozy pourrait lui même faire un gros don et mettre la main à la poche. On sait que l’ex-chef de l’Etat a gagné beaucoup d’argent en donnant des conférences un peu partout dans le monde ces derniers mois », révèle RFI.
Beaucoup voient dans le retour physique de Sarkozy au sein de l’UMP un signal fort pour 2017. Une interprétation vivement démentie par les ténors du parti de droite. « Il n’a pas du tout l’intention de retomber dans le bain de la politique politicienne ni de se mêler des décisions qui toucheront aux choix des élections municipales et européennes », a affirmé hier Christian Estrosi.
« Je ne crois pas que cette réunion signe un retour en politique. Sa décision éventuelle de revenir doit être très personnelle. Elle ne peut en aucune manière se laisser imposer par des événements extérieurs quels qu’ils soient », a déclaré son ex-porte-parole de campagne et candidate aux municipales à Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet.
Et Jean-François Copé, lui, s’est contenté de dire : « S’il ne s’était pas manifesté que n’aurait-on pas entendu sur lui ! ». Enfin, Brice Hortefeux, président de l’Association des amis de Nicolas Sarkozy a précisé avec prudence que : « Son message sera cadré au soutien du parti. »