L’Etat veut réaffirmer les droits de la France sur ses espaces maritimes. Une remise à plat des lois en vigueur ainsi que leur mise en conformité avec les textes onusiens sur le droit de la mer sont donc envisagées.
Les perspectives de développement économiques des espaces maritimes, notamment les grands fonds, sont nombreuses mais ne sont pas exploitées comme il se doit, estime le premier ministre Jean Marc Ayrault qui entend tout mettre en œuvre pour « faciliter la mise en valeur économique de ces espaces ».
S’exprimant mardi durant la première journée des assises de l’économie maritime et du littoral à Montpellier, le chef du gouvernement a dévoilé les grandes lignes de ses actions, se résumant principalement à « la remise à plat du droit relatif à l’espace maritime » de la France. Le ministre délégué aux Transports, la mer et la pêche Frédéric Cuvillier, a été sollicité pour travailler sur un projet d’ordonnance allant dans cette perspective.
Le deuxième objectif du gouvernement consiste à « la mise en conformité de la législation avec la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer ». L’enjeu est de taille puisqu’il est question de « réaffirmer les droits de la France sur ses différents espaces maritimes », stipule Jean Marc Ayrault, sur des propos recueillis par Libération.
« De nouvelles campagnes de valorisation de nos ressources minérales, ainsi que le développement des technologies qui y sont associées » seront engagées très prochainement, annonce-t-il en substance. Et ce, conformément au programme quinquennal sur l’accès aux grands fonds marins, notamment dans l’outre-mer, validé en début de semaine à Paris par le Comité Interministériel de la Mer (CIMer).
Ce rendez-vous de Montpellier a été pour le premier ministre l’occasion de rappeler quelques chiffres-clés sur les enjeux de l’économie maritime.
Celle-ci « pèse 310.000 emplois directs hors tourisme, avec une valeur de production de 52 milliards d’euros », indique-t-il.
L’Exécutif qui constate un certain retard de la France dans l’exploitations des ressources maritimes par rapport aux autres pays se fixe ainsi comme objectif de « conquérir 10% de ces nouveaux marchés pour dégager un chiffre d’affaires supplémentaire de l’ordre de 50 milliards d’euros, c’est-à-dire un quasi-doublement du chiffre d’affaires actuel avec les conséquences positives que l’on peut imaginer en termes d’emplois ».