Dévoilée dimanche 14 novembre, la composition du nouveau gouvernement de François Fillon, reconduit à son poste de Premier ministre, a suscité de vives réactions de l’opposition qui évoque notamment un semblant de remaniement.
Parti Socialiste
Martine Aubry, première secrétaire du parti socialiste, dénonce un remaniement clanique qui selon elle s’apparente à "un arrangement au sein même de l’UMP". "Le remaniement aurait également dû être moral et démocratique : il est essentiellement clanique, je crois qu’il faut le dire. Ce remaniement, c’est le renforcement de la mainmise de l’UMP/RPR sur tous les leviers du pouvoir".
Europe Ecologie/Les Verts
La secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts, Cécile Duflot estime que "le seul ministre aujourd’hui c’est le Président de la République". Par ailleurs, elle déplore la priorité accordée à la Défense au détriment de l’Environnement. "En guise de changement, se dresse un écran de fumée au lendemain d’un G20 catastrophique et d’une séquence sociale désastreuse. Europe Ecologie/Les Verts s’inquiètent de la priorité accordée à la Défense au détriment de l’Environnement. Cette rétrogradation du ministère de l’Ecologie s’accompagne du retrait de la compétence énergie. Le message est clair : « l’écologie, ça commence à bien faire ». Le président renonce à la rentabilité électorale de l’écologie sur laquelle il spéculait pour servir ses objectifs politiciens".
Modem
De son côté François Bayrou évoque un repliement. "Ce n’est pas un remaniement, c’est un repliement. Ce qui frappe à l’écoute de la liste du gouvernement, c’est qu’aucune des promesses qui avaient été faites et répétées d’une écoute nouvelle des Français, d’ouverture maintenue et d’élan nouveau, n’a été tenue". Le président du Mouvement démocrate pointe notamment du doigt la reconduction de François Fillon à la primature. "Après huit mois, au bout du compte, ce qui reste c’est la reconduction du Premier ministre. Il n’y aura pas de nouvelle donne. Après tant de mise en scène, rien ne sera modifié".