Hier soir sur France 2, le premier débat des candidats aux primaires socialistes a été calculé comme du papier à musique : pas de petites phrases, aucune attaque personnelle, ni affrontement frontal. Les médias sont unanimes pour évoquer un débat " sans éclat ", voire " guindé ". Le seul point de désaccord portait sur des questions économiques.
La première sortie télévisée des candidats à l’investiture socialiste s’est déroulée dans le meilleur des mondes. Chacun s’est efforcé de marquer sa différence sans mettre en danger la cohésion du groupe. En effet, pendant la confrontation, chaque intervenant a pris soin de ranger ses griffes. La presse nationale parle d’un " débat cordial et courtois".
Les discussions s’articulaient autour des thèmes essentiellement économiques tels que l’endettement de l’Etat, la crise de la dette grecque, la spéculation des banques…Les rares divergences sont apparues au sujet de la sortie du nucléaire et la dépénalisation du cannabis, mettant en désaccord à peine voilé François Hollande et Martine Aubry. Quant aux autres candidats, en l’occurrence, Ségolène Royal, Arnaud Montebourg, Manuel Valls et Jean-Marie Baylet, ils n’ont pas manqué, eux aussi, d’exposer les thématiques cultes du Parti socialiste.
En résumé, ce premier débat était plutôt une réussite, et deux autres sont encore prévus avant les élections primaires des 9 et 16 octobre prochain.
Par ailleurs, Christine Boutin, présidente du Parti chrétien-démocrate, également candidate à la présidentielle, a annoncé avoir saisi le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) pour demander des "explications" sur ce débat. Elle juge " inadmissible que France Télévisions offre un tel meeting au PS ".