Intervenu mardi 23 mai sur TF1, l’ancien Premier ministre Laurent Fabius a publiquement exprimé son soutien pour Martine Aubry en vue de la primaire PS. Il estime que la première secrétaire socialiste possède les qualités nécessaires pour être candidate à la présidentielle. Mieux encore, la patronne du PS a, selon lui, "une troisième qualité", celle probablement "d’être la première femme présidente de la République" française.
Invité sur le plateau de TF1, Laurent Fabius a annoncé qu’il ne se lancera pas dans la course à la présidentielle, sous prétexte qu’il a été démotivé par l’affaire DSK. Néanmoins, il a ses préférences parmi les candidats présidentiables. Ainsi, l’ancien premier ministre choisit de resserrer les rangs des supporters de Martine Aubry, en multipliant les éloges à l’endroit de celle qui, à ses yeux, mérite "d’être la première femme présidente de la République" de France.
"Je pense qu’aujourd’hui, c’est Martine Aubry qui possède le mieux les qualités" requises, estime-t-il. "Elle a l’expérience gouvernementale, elle a été ministre de François Mitterrand, numéro deux de Lionel Jospin, elle a rassemblé le Parti socialiste, ce qui n’était pas facile du tout, elle a rassemblé sa ville, la communauté urbaine (...) ", poursuit-il, vantant le parcours politique de sa candidate préférée. Et lui de conclure dans un élan d’optimisme qu’ "elle a une troisième qualité, ça peut être la première femme présidente de la République".
"(…) Mais il ne faut pas accélérer l’allure, et je pense que si elle est candidate elle sera une candidate à la fois compétente et solide", souligne également le député de Seine-Maritime. Et de préciser : "On n’en est pas encore là parce que nous avons décidé que ce serait au mois de juin, fin juin qu’il y aurait les candidatures".
Interrogé sur son éventuelle candidature, Laurent Fabius déclare simplement : "Beaucoup de gens se posent la question, en tous cas me la posent, et souhaiteraient ma candidature et je les remercie, ça me touche, mais honnêtement, dans les circonstances présentes (l’affaire DSK, ndlr), je ne me situe pas dans cette perspective", affirme-t-il.