Désignée Directrice Générale du Fonds monétaire international le 28 juin dernier, Christine Lagarde doit prendre ses fonctions officiellement ce mardi 5 juillet. Elle succède ainsi à Dominique Strauss-Kahn pour un mandat de cinq ans.
Christine Lagarde est arrivée hier à Washington. Comme l’annonce le journal interne du FMI, « un programme de travail chargé attend la nouvelle directrice du FMI ». Dans l’immédiat, la crise grecque risque d’éclipser tous les autres dossiers.
En effet, à court terme (la date n’est pas encore officiellement fixée), le FMI doit réunir son conseil d’administration pour débloquer la cinquième tranche de son prêt de 30 milliards d’euros à Athènes. Cette cinquième tranche devrait être de 3,3 milliards d’euros, selon le programme des versements établi à l’origine, en mai 2010.
En outre, l’institution précise que : « Mme Lagarde devra prendre de difficiles décisions stratégiques pour promouvoir la reprise mondiale et régler la crise de la zone euro ». « L’économie mondiale est toujours secouée par les incertitudes en Europe, les soulèvements au Moyen-Orient, les signes de surchauffe dans certaines économies de marché émergents en croissance rapide et par la hausse des prix des produits de base », observe encore le FMI.
Quant à Christine Lagarde, elle a déclaré « la première chose que je souhaite faire, c’est rassembler les équipes, leur donner confiance, courage, énergie, et puis se mettre au travail ».
Son arrivée à la tête du FMI intrigue encore certains. Pour le Nobel d’économie, Paul
Krugman, cette nouvelle directrice, reconnue comme sérieuse, responsable et sensée est encore un mystère. « Sous l’ère Strauss-Kahn, le FMI s’est distingué comme le moins dogmatique, le plus ouvert intellectuellement des grandes institutions internationales. Donc la question est : le FMI va-t-il devenir plus raisonnable sous l’ère Lagarde ? Pour le bien de l’économie mondiale, espérons que non », écrit-il sur son blog.