C’est par elle que le scandale est arrivé. La femme de chambre de l’hôtel Sofitel qui accuse Dominique Strauss-Kahn de l’avoir agressée sexuellement est au centre de toutes les attentions depuis dimanche. De cette victime présumée, on sait très peu de choses. La justice américaine qui a fait preuve de fermeté à l’égard de DSK s’attèle à protéger l’employée américaine et son enfant.
Peu d’informations filtrent sur cette femme. Les médias nationaux et internationaux parlent d’une jeune femme âgée de 32 ans, d’origine africaine. Femme de chambre à l’hôtel Sofitel depuis près de trois ans, celle qui accuse Dominique Strauss-Kahn de tentative de viol et de séquestration a formellement identifié son agresseur dans la nuit de dimanche à lundi et maintient sa version des faits. Elle pourrait s’appeler Nafissatou Diallo.
Très protégée par les autorités américaines, la victime présumée est décrite par le directeur de l’hôtel Sofitel - situé près du Times Square à New-York- comme une "mère de famille célibataire, bien élevée". La jeune femme que nombre de médias ont appelé Ophelia à tort, vit dans un petit appartement du Bronx avec sa fille âgée d’une dizaine d’années.
La femme de chambre dont le casier judiciaire est vierge a été hospitalisée dimanche pour des blessures légères. Elle assure qu’elle a été violentée par Dominique Strauss-Kahn alors qu’elle s’apprêtait à nettoyer la chambre qu’elle pensait inoccupée. La victime présumée fait l’objet de toutes les spéculations depuis 48 heures. Les tests ADN auxquels s’est soumis le Directeur du Fonds monétaire international auraient révélé la présence de griffures sur son torse. Les examens médicaux auraient aussi révélé la présence de sperme.
Hier soir, le tribunal pénal de New-York a décidé du maintien en détention préventive de DSK, expliquant avoir des éléments accablants contre le patron du FMI. Le socialiste est détenu à la prison de Rickers Island. Il dormira en prison jusque vendredi au moins, date de la prochaine audience.