Près d’un tiers des Français se déclarent être d’accord avec les idées du FN. Tel a été le résultat d’un sondage réalisé par TNS Sofres entre le 6 et le 9 janvier dernier pour France Info, Le Monde et Canal+. Compte tenu de ce baromètre, le nombre de gens qui adhèrent aux causes du parti de Marine Le Pen a augmenté de 9 points par rapport à celui de janvier 2011
Comparé à janvier 2011, le nombre de Français qui se déclarent favorables aux idées du Front National a augmenté de 9 points. Contre 22% l’an passé, ils seraient actuellement près d’un tiers à adhérer aux convictions lepénistes, d’après le dernier sondage de TNS Sofres pour France Info, Le Monde et Canal+, réalisé entre le 6 et le 9 janvier et rapporté par Le Monde.
« Le terme ‘Front national’ est en train de se normaliser. Avant, c’était un peu repoussoir. Ce phénomène est en train de s’éroder », a commenté le directeur général de TNS Sofres, Edouard Lecerf. « Le FN a particulièrement augmenté chez les moins de 35 ans. En un an, leur taux d’adhésion aux idées du FN passe de 11% à 28% », a-t-il tenu à préciser.
La même étude a révélé que 40% de l’électorat ouvrier sont favorables à l’idéologie véhiculée par le parti contre 41% dans les zones rurales. Inversement, les cadres et les citadins sont plus nombreux à révoquer les convictions du FN, ils sont respectivement de l’ordre de 76% et 67%. Et si en 1999, ils étaient près de 70% à se déclarer « tout à fait opposés » aux idées frontistes, le dernier baromètre a indiqué un taux bien moins inférieur, celui de 35%, son niveau le plus bas.
Par ailleurs, le FN semble avoir gagné en crédibilité qui est en augmentation de 6 points par rapport à l’an passé. En effet, 31% des enquêtés pensent que c’« est un parti qui a la capacité de participer à un gouvernement. Et même si 57% des Français se maintiennent à prétendre que le FN est « seulement un parti qui a vocation à rassembler les votes d’opposition », l’accession de Marine Le Pen à la tête du FN semble avoir apporté un nouveau souffle au parti.
Seulement, en tant que candidat du parti à la présidentielle, la benjamine des trois filles de Jean-Marie Le Pen, a encore du mal à récolter les 500 parrainages nécessaires pour sa candidature. A trois mois et demi du scrutin, le nombre de promesses de parrainages dont elle dispose serait encore « moins de 300 ».
En début de semaine, elle a livré un commentaire selon lequel : « il y a de grands risques pour que Nicolas Sarkozy, si je suis présente à cette élection présidentielle, soit battu, mais il y a une certitude qu’il soit battu si je ne suis pas présente à cette élection présidentielle ».
Pour sa part, son père, présent à l’Elysée pour les vœux de Nicolas Sarkozy aux parlementaires mardi, a laissé échapper un discours plus optimiste aux journalistes présents. « Je verrais bien ma fille Marine dans ce beau Palais en 2012. Elle peut tout à fait être élue, en tout cas je le lui souhaite. C’est à la mode d’élire des femmes en ce moment », a-t-il lancé.