François Hollande a renoué avec la traditionnelle interview télévisée ce samedi 14 juillet où il a abordé de nombreux sujets, dont le plan de PSA (Peugeot Citroën).
Le président de la République, François Hollande a présidé ce matin son premier défilé du 14-Juillet sur les Champs Elysées. Il a ensuite accordé une interview télévisée à TF1 et France 2.
Il a affirmé, lors de cet entretien que le plan présenté cette semaine par le constructeur PSA (Peugeot Citroën) qui prévoit à terme la suppression de 8 000 emplois en France, était "inacceptable" et que "l’Etat ne laissera pas faire". Ce plan "doit être renégocié", confirme le président de la République. François Hollande veut engager une concertation pour qu’aucun licenciement ne se fasse sans proposition d’embauche préalable.
"Le chômage partiel", "la formation professionnelle" ou encore "les crédits que nous pouvons apporter" seraient les solutions préconisées par le chef de l’Etat pour éviter les licenciements massifs chez PSA. Ainsi, un "plan stratégique pour l’automobile" sera dévoilé le 25 juillet prochain en réaction au plan de PSA. Le chef de l’Etat a également déclaré à ce sujet que "nous pouvons faire en sorte qu’Aulnay reste un site industriel" et qu’il "faut que le nombre de suppressions d’emploi soit réduit".
En ce qui concerne la règle d’or sur le retour à l’équilibre budgétaire, François Hollande a précisé qu’elle ne sera pas inscrite dans la Constitution quelle que soit la décision du Conseil constitutionnel.
Le président de la République a aussi annoncé par ailleurs que l’ancien Premier ministre Lionel Jospin présidera la commission sur la moralisation et la rénovation de la vie politique. C’est selon lui, "un homme incontestable pour son intégrité". Cette commission devrait se pencher sur le sujet du "cumul des mandats", le "financement des campagnes", "les modes de scrutin" ainsi que "la charte éthique". François Hollande attend ainsi des propositions de cette commission avant tout projet de loi.
Il s’est également justifié sur la nomination de Jean-Pierre Jouyet à la tête de la Caisse des Dépôts. Il a affirmé que c’était "le meilleur à cet endroit-là". Une nomination "très largement approuvée" selon le chef de l’Etat.
Au sujet du tweet de sa compagne Valérie Trierweiler, apportant son soutien au dissident socialiste Olivier Falorni qui était opposé à Ségolène Royal aux législatives à La Rochelle, François Hollande a simplement déclaré que "les affaires privées se règlent en privé".
Au terme de 45 minutes d’entretien, François Hollande a répondu aux questions de France 2 et TF1 à l’Hôtel de la Marine, place de la Concorde après le défilé militaire.