Pas de mise en examen pour Nicolas Sarkozy dans l’affaire Bettencourt. Il a été placé hier soir sous le statut de témoin assisté par le juge Gentil.
Nicolas Sarkozy n’a pas été mis en examen pour abus de faiblesse dans l’affaire Bettencourt. Le juge bordelais a décidé de le placer sous le statut de témoin assisté.
« Dans le cadre de l’information judiciaire suivie à raison de faits d’abus de faiblesse, d’abus de confiance aggravés, d’escroqueries aggravées au préjudice de Mme Liliane Bettencourt, les trois magistrats instructeurs co-saisis, ont, ce jour 22 novembre 2012, (...) recueilli l’audition de M. Nicolas Sarkozy, lequel était assisté de Maître Thierry Herzog, avocat au Barreau de Paris », rapporte un communiqué du procureur de la République Claude Laplaud, jeudi soir.
« Au terme de cette audition, M. Nicolas Sarkozy s’est vu notifier le statut de témoin assisté », précise cette note relayée par Le Parisien.
Arrivé au palais de justice de Bordeaux jeudi matin peu avant 9h15, (heure de métropole), l’ancien chef de l’Etat n’a quitté les lieux que vers 21h30, sans faire de déclaration aux journalistes présents.
Après avoir été entendu durant 12 heures, il est ressorti « soulagé et heureux » comme il l’aurait signifié à son ami, Patrick Balkany (ancien élu UMP). Ce dernier affirme l’avoir eu au téléphone à sa sortie du palais.
Dans cette conversation, Nicolas Sarkozy lui aurait dit également : « tu vois, il faut avoir confiance en la justice de son pays ».
« C’est une affaire qui n’existe plus », a commenté de son côté l’avocat de l’ex-président, Me Thierry Herzog, précisant qu’« il n’y a pas d’autre convocation » en vue ce qui concerne son client. « C’est la fin judiciairement des soupçons, des mises en cause dans la presse qui n’avaient aucun fondement », a –t-il rajouté. La décision rendue constitue une « victoire de la justice avant la victoire d’un homme », a conclu l’avocat. Hier soir même, Jean-François Copé a fait part de « son amitié, son soutien et son estime indéfectibles » à l’ancien président à travers un communiqué.
« Nicolas Sarkozy s’est plié avec beaucoup de dignité et d’humilité aux exigences de la justice dans une affaire (...) dans laquelle personne n’a rien à lui reprocher », a-t-il jugé en rajoutant qu’ « il est temps d’arrêter de vouloir systématiquement salir Nicolas Sarkozy ». Nicolas Sarkozy, « Comme tout citoyen », « a droit au respect de sa personne et comme président, qui a su préserver notre pays et nos compatriotes de la crise, à toute notre estime », a-t-il soutenu.
Le statut de témoin assisté permet à l’ancien président de demander une confrontation, l’accès au dossier…Mais « un changement de statut vers une mise en examen reste possible d’ici la fin de l’instruction », note Europe1.
Source : Europe 1