Le président de France Télévisions, Patrick de Carolis, se rendra dimanche en Afghanistan pour évaluer la situation des deux journalistes enlevés fin 2009 avec leurs trois accompagnateurs afghans, a indiqué jeudi Paul Nahon, le directeur des magazines d’information de France 3.
KABOUL (AFP) - Le président de France Télévisions, Patrick de Carolis, se rendra dimanche en Afghanistan pour évaluer la situation des deux journalistes enlevés fin 2009 avec leurs trois accompagnateurs afghans, a indiqué jeudi Paul Nahon, le directeur des magazines d’information de France 3.
"Nous venons quatre jours avec Patrick de Carolis pour rencontrer tous les acteurs afghans, américains et français et pour y voir plus clair", a déclaré à l’AFP par téléphone M. Nahon.
Hervé Ghesquière (47 ans) et Stéphane Taponier (46 ans), deux journalistes qui ont couvert d’autres conflits, ont été enlevés le 30 décembre sur une route de l’est afghan en compagnie de leur traducteur, leur "fixeur" (celui qui organise les rendez-vous) et leur chauffeur.
Les deux journalistes français travaillent pour le magazine d’investigation "Pièces à conviction" de France 3.
En visite à Kaboul le 6 mai, le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, avait déclaré avoir reçu de son homologue afghan des "preuves tangibles" que les deux journalistes de France 3 étaient "en vie et en bonne santé".
L’identité des deux journalistes, menacés de mort dans une vidéo envoyée par leurs ravisseurs talibans, avait été dévoilée par France 3 le 12 avril, plus de trois mois après leur enlèvement près de Kaboul.
Les premiers mois de la crise des otages avaient été marqués par des déclarations de responsables du gouvernement et de l’Elysée mettant en doute le professionnalisme des deux journalistes.
De son coté, Reporters Sans Frontières (RSF) a édité des cartes postales représentant les deux otages et encouragé les journalistes à envoyer par ce biais leurs messages de soutien à leurs deux confrères retenus en Afghanistan.
Ces cartes, recueillies par RSF, seront acheminées dimanche à Kaboul par Dominique Gerbaud, le président de RSF.