Le Président de la République qui s’est exprimé hier à la Préfecture de l’Isère à Grenoble a été vivement critiqué par l’opposition et les associations antiracistes. A l’origine de cette nouvelle polémique, des propos jugés "racistes" à l’égard des personnes d’origine étrangère.
A l’occasion de la prise de fonction du nouveau Préfet de l’Isère Eric Le Douaron, Nicolas Sarkozy s’est rendu hier à Grenoble. Son discours est loin d’être passé inaperçu. Le Président qui s’est d’abord attardé sur l’état de violence dans lequel a été plongé le quartier de la Villeuneuve il y a quelques semaines, a par la suite abordé le lourd tribu payé par les autorités. Les émeutes urbaines dans la ville grenobloise avait en effet été marquée par une montée de violence à l’égard des policiers et gendarmes.
Là où les propos du Chef de l’Etat ont véritablement choqué, c’est lorsque ce-dernier a parlé "d’évaluer les droits et les prestations" des étrangers installés en France. Un discours jugé raciste qui a provoqué l’indignation des associations spécialisées dans la défense des droits de l’homme.
Ses opposants politique ont également profité de la polémique générale pour condamner à l’unanimité les propos du Chef de l’Etat.
Parmi les mesures choc annoncées par Nicolas Sarkozy, le retrait de la nationalité française "à toute personne d’origine étrangère qui aurait volontairement porté atteinte" à la vie d’un policier, d’une gendarme ou d’un tout autre "dépositaire de l’autorité publique".
A l’origine du tollé général, le parallèle établi par le Président français entre la délinquance et les difficultés d’intégration des jeunes étrangers.
Si les représentants de l’ordre s’estiment entièrement satisfaits par l’annonce de ces nouvelles mesures de répression, dans l’ensemble les propos de Nicolas Sarkozy font l’objet de critiques acerbes.
Les associations antiracistes et la Ligue des Droits de l’Homme en tête considèrent que ces propos sont une "façon insupportable d’attiser la haine" envers les Français d’origine étrangère.