Durant son discours à Toulon, le président Sarkozy a développé sa vision sur les moyens d’affronter la crise de la dette dans la zone euro avec la promesse de tout tenter pour qu’un nouveau traité européen naisse enfin.
Devant plus de 5 000 personnes réunies au Zénith de Toulon hier en début de soirée, Nicolas Sarkozy a livré un nouveau discours dédié à la crise. Poursuivre la réduction des déficits publics, encourager le travail et refonder l’Europe par « un nouveau traité européen », tels ont été les principaux points soulevés par le président pour faire face à la crise dans la zone euro, lors de son allocution.
« La crise n’est pas finie. Nier la crise, c’est s’interdire toute perspective d’avenir » soulevait le président avant de poursuivre que « la France doit entrer de plain-pied dans le nouveau cycle économique. Ce sera un cycle de désendettement qui ramènera le balancier de l’économie vers le travail et la production que les pays développés avaient eu trop tendance à sacrifier ».
« Pour réduire nos déficits, nous devons éliminer nos mauvaises dépenses, celles qui sont inutiles, celles que l’on peut supprimer sans diminuer la qualité du service public, celles que l’on peut compenser par un effort raisonnable de productivité, celles qui sont le fruit d’une mauvaise gestion, d’un mauvais contrôle, celles que l’on a laissées dériver par manque de courage pour réformer ou par défaut d’anticipation » a-t-il martelé.
Des efforts seront ainsi demandés aux Français et des changements vont s’opérer si l’on se réfère par exemple à son projet de tenir, en janvier prochain, un sommet sur l’emploi où tous les partenaires sociaux pourront apporter leurs propositions en vue d’une amélioration de tout un système qui s’est plus exprimé par une hausse des chômages ces derniers temps.
« La France est tellement engagée dans le monde, son économie est tellement plongée dans l’économie mondiale, qu’il n’y a pas de différence entre la politique intérieure et la politique extérieure. Dire la vérité aux Français, c’est leur dire que l’isolement n’est pas une solution » devait-il poursuivre pour réaffirmer le rôle déterminant de la France dans l’amélioration de la gouvernance financière dans la zone euro.
« L’Europe, ce n’est pas moins de souveraineté, mais davantage de souveraineté, parce que c’est davantage de capacité d’agir. L’Europe a besoin de plus de solidarité. Mais plus de solidarité exige plus de discipline », ces propos de Sarkozy faisaient référence au « nouveau traité européen » des changements disciplinaires que la France et l’Allemagne veulent imposer aux pays membres de la zone euro afin que la crise de la dette ne perdure. Les propositions y afférentes seront d’ailleurs concrétisées avec la venue d’Angela Merkel à Paris ce lundi.
« La France et l’Allemagne ont fait le choix de la convergence. Je ne reviendrai jamais sur ce choix. Derrière la convergence, il y a la paix. Derrière la divergence, il y a la guerre » devait-il poursuivre pour défendre cette cause commune avec l’Allemagne en rajoutant même « Alors, je le dis, l’Europe peut être balayée par la crise si elle ne se ressaisit pas » soutenant le nouveau traité comme l’ultime solution pour enrayer la crise.
Ce nouveau traité serait un enjeu de taille pour toute la zone euro, à qui sera exigé « Plus de discipline, plus de solidarité, plus de responsabilités assumées devant les peuples, un véritable gouvernement économique » a soutenu le Président.