Le 1er tour des Municipales a vu une montée en puissance du Front national dans plusieurs villes stratégiques de la métropole. Au second tour, le parti de l’extrême droite aura des candidats dans 315 villes.
Le score historique réalisé par le
Front national au
1er tour des Municipales s’annonce comme un véritable coup de tonnerre pour la classe politique. Partout où le parti est implanté, la mobilisation des électeurs dépasse aisément la moyenne nationale et les candidats frontistes partent largement en tête.
A Frejus, dans le Var, le taux de participation atteint 68.4%. David Rachline se hisse en pôle position avec 40,30 % des suffrages contre seulement 18,85 % pour Philippe Mougin de l’UMP.
A Béziers dans l’Hérault, Robert Ménard, soutenu par le FN, s’adjuge 44,7 % des voix. Il devance de très loin le candidat UMP-UDI-MoDem, Elie Aboud, qui s’approprie 29.4 % des suffrages. Dans cette ville, 64% des électeurs se sont rendus aux urnes hier.
A Perpignan, le vice-président du FN, Louis Aliot, conforte la percée du FN avec 33% des voix contre 30,2% pour le maire UMP sortant Jean-Marc Pujol et 11% pour le candidat socialiste.
A Forbach (Moselle), le lépeniste Florian Philippot se retrouve avec 35,75 % des suffrages. Le candidat sortant Laurent Kalinowski, quant à lui, arrive en seconde position avec 33% des voix, rapporte Le Monde.
A Saint-Gilles, Gilbert Collard (FN), député du Gard, est crédité de 42,36% des voix. Le candidat de droite Eddy Valadier, lui, se trouve loin derrière avec 25,36%.
A Avignon, c’est encore un candidat de l’extrême droite, Philippe Lottiaux qui part en grand favori pour disputer le second tour. Cet ancien élément des Balkany a convaincu 29,4% des électeurs contre 27,5% pour la socialiste Cécile Helle.
Mais parmi ceux qui ont défendu les couleurs du FN durant le 1er tour, un candidat sort du lot. Il s’agit de Steeve Briois, le secrétaire général du parti. Tête de liste à Hénin-Beaumont dans le Pas-de-Calais, ce dernier a été élu dès le premier tour par avec 50,26% des voix. L’homme de 41 ans accède ainsi au poste du maire de cette commune de 26 000 habitants au bout de 4 tentatives.
Sa prouesse a été saluée personnellement par Marine Le Pen dimanche. " C’est une grande belle victoire, je l’en félicite ", déclare-t-elle au journal Le Point.
Réagissant aux tendances générales accordant une large avance à sa formation, la présidente du FN estime qu’" il se passe quelque chose, incontestablement ". " Tout ça crée un immense élan d’espoir, les Français n’en pouvaient plus d’être coincés entre l’UMP et le PS ", fait-elle valoir, évoquant un " cru exceptionnel qui marque la fin de la bipolarisation de la vie politique française ".
Au second tour, l’extrême droite entend maintenir ses candidats " partout où nous en avons la possibilité " comme l’explique sa présidente. Celle-ci n’écarte pas pour autant un éventuel "réexamen dans quelques villes " au cas où la bataille s’annonce plus difficile. Le parti de l’extrême droite aura au total des candidats dans 315 villes le dimanche prochain.