Après avoir essuyé un revers cinglant au premier tour des municipales, le Parti socialiste change de stratégie. Il a annoncé des retraits volontaires de ses candidats pour faire barrage au Front national.
Lundi, le porte-parole du PS, David Assouline, a appelé les candidats socialistes à se retirer de la course volontairement en cas de menace FN. Il a prévenu que ceux qui ne se retireront pas n’auront pas droit à l’investiture du parti.
"Le Front républicain est lancé", commente Europe 1, évoquant une stratégie qui ne fait toutefois pas l’unanimité dans les rangs des candidats PS, qualifiés au deuxième round du scrutin.
Dès lundi, le secrétaire national du PS Harlem Désir a annoncé les premiers retraits des candidats de son parti. C’est la liste PS à Saint-Gilles, dans le Gard, qui a été la première à renoncer à participer au second tour. Cela afin "d’éviter une victoire frontiste", explique la presse nationale.
A Saint-Gilles, c’est le candidat frontiste Gilbert Collard qui est arrivé en tête du premier tour avec 42,57% des voix, devant la liste de droite d’Eddy Valadier (25,36%), et celle du PS emmenée par Alain Gaido (23,14%). Ce dernier va donc devoir abandonner la bataille électorale, en réponse au mot d’ordre de son parti, et ce, afin de faire barrage à son rival du Front national.
Le Parti socialiste va "tout faire pour empêcher que le FN ne prenne des villes", indique Harlem Désir sur Europe1. "Nous sommes en train de faire appliquer cette position dans toutes les villes", ajoute le patron du PS.
En affichant cette position, le PS va sacrifier "un nombre non négligeable de conseillers municipaux", commente Europe1. Pour autant, Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, assure qu’il ne devrait pas y "avoir de changement de cap", malgré cette nouvelle tactique.