"Honte à la France et à son président, qui a lancé une lâche opération militaire alors que des négociations étaient en cours", a déclaré en substance Abdelmalek Droudkal, le chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), pour confirmer l’exécution de l’otage français Michel Germaneau, mort le 26 juillet dernier aux mains de l’Aqmi.
Le message audio de ce terroriste, diffusé dimanche 1 août par des sites islamistes, notamment la chaîne Al-Jazira, met en évidence deux faits majeurs : d’une part, le raid mené jeudi 22 juillet au Sahel par l’armée mauritanienne en collaboration avec les forces spéciales françaises serait à l’origine de l’exécution de l’otage français.
Et d’autre part, la branche d’Al Qaïda au Maghreb islamique aurait bel et bien pris contact et négocié avec Paris avant de se résoudre à exécuter Michel Germaneau. Néanmoins, le gouvernement réfute avec véhémence cette dernière affirmation. Malgré la polémique qui commence à enfler, l’Elysée continue de maintenir sa version initiale comme quoi les ravisseurs de M. Germaneau n’ont jamais entamé de négociations avec la France.
Le Quai d’Orsay affirmait jeudi 29 juillet n’avoir reçu aucune demande d’Aqmi et n’avoir réussi à établir aucun contact avec lui.
"Depuis le début, nous sommes pleinement mobilisés pour faire libérer notre compatriote. Nous sommes aussi très préoccupés parce qu’à ce jour nous n’avons pas reçu de demandes des ravisseurs. Nous avons mené des efforts inlassables pour établir un contact avec eux, mais sans succès", avait indiqué le ministère français des Affaires étrangères.
A noter que la dépouille de Michel Germaneau, 78 ans, reste à ce jour introuvable.