Le candidat du Front de Gauche Jean-Luc Mélenchon a tiré à boulets rouges contre la patronne du Front national Marine Le Pen, lors d’un meeting à Montpellier, mercredi soir.
Devant 8.000 personnes, Jean-Luc Mélenchon est allé droit au but : "Madame Le Pen, que vous êtes bête. Vous ne comprenez rien à la France", lance-t-il à l’intention de celle qu’il surnomme aussi comme "la bourgeoise du château de Montretout".
Le candidat du Front de gauche n’a pas hésité à lancer des piques en direction de la candidate du Front national avec qui il dispute le vote des ouvriers. En effet, Jean-Luc Mélenchon se veut être un candidat des ouvriers, après avoir engrangé 8,5% d’intentions de vote chez cet électorat. Cependant, dans les catégories populaires, Marine Le Pen se hisse en deuxième position avec 32% d’intentions, juste derrière François Hollande (34%), mais loin devant les 3% de Jean-Luc Mélenchon.
Le vice-président du Front National, Louis Aliot, a déclaré ce jeudi matin sur Europe 1 que si Jean-Luc Mélenchon ne parvient pas à percer chez les ouvriers, la raison est à chercher dans son passé d’"ancien ministre socialiste qui a toujours cautionné toutes les politiques ultra-libérales qui ont mis nos ouvriers sur la paille".
Interrogé à propos de la présence probable de Marine Le Pen dans la bataille présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a fait mine d’être indifférent "Que Madame Le Pen soit là ou qu’elle ne soit pas là, c’est un égal plaisir. Si elle est là, nous nous confronterons à ses idées. Si elle n’est pas là, nous nous confronterons à ses idées représentées par Nicolas Sarkozy", martèle-t-il.
Entre Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, certains ouvriers semblent avoir déjà fait leur choix. "Marine Le Pen ne défendra jamais les ouvriers, elle fait la même politique que Sarkozy", laisse entendre un ouvrier qui a participé au meeting de Montpellier mercredi soir.
"Dans nos souffrances de sidérurgistes, je n’ai jamais vu Marine Le Pen à côté de nous, ni Jean-Marie Le Pen, et encore moins des militants du FN", enchaîne un autre, tandis qu’une dernière s’est dite prête pour "défendre le peu de valeurs qui nous restent avant qu’on n’en ait plus du tout".