Les opposants au mariage pour tous ont pris d’assaut les rues de Paris hier pour dire non à ce projet de loi. Au Sénat, le vote s’annonce serré. Ce texte sera examiné par les sénateurs à partir du 4 avril.
Une fois encore, les anti-mariage homo ont massivement défilé ce dimanche 24 mars dans les rues de la capitale pour demander à François Hollande de retirer ce texte et de le soumettre à référendum. La manifestation a été un succès malgré quelques incidents.
Ils étaient des centaines de milliers de manifestants à prendre d’assaut l’avenue de la Grande-Armée. Initialement, ils devaient se donner rendez-vous sur les Champs-Élysées mais n’ont pas été autorisés à y accéder.
Les opposants au mariage gay et à l’adoption par les couples homosexuels se sont de nouveau mobilisés pour dire non à ce projet de loi, qui sera examiné en séance publique par les sénateurs à compter du jeudi 4 avril, après avoir été adopté par les députés le 11 février dernier.
A Paris, l’épicentre de la contestation, "au moins 1 400 000" personnes ont répondu présents dans les cortèges, selon les organisateurs, alors que la préfecture de police a pour sa part dénombré environ 300 000 personnes.
La mobilisation, qui a rassemblé une foule impressionnante, a été un franc succès. Quelques incidents ont toutefois émaillé le défilé. Les forces de l’ordre ont dû faire usage de gaz lacrymogène pour évacuer des centaines de manifestants qui ont campé sur l’avenue des Champs-Elysées, pourtant interdite d’accès au public.
Suite à l’intervention musclée des CRS, plusieurs manifestants, dont des enfants et des mères de famille, ont été gazés en pleine figure. D’après différents médias, les policiers s’en étaient pris à deux reprises à un garçon de 14 ans. Lancelot a été pris en charge par les secours et placé sous assistance respiratoire.
"Je ne cesse de rencontrer des familles ici qui ont reçu des gaz lacrymogène sur le visage. C’est inqualifiable et je demande que, sur cette question, le Président de la République et le chef du Gouvernement rendent des comptes aux Français ", réagit le président de l’UMP, Jean-François Copé.
L’ancienne ministre Christine Boutin n’a pas été épargnée. Elle a dénoncé des violences policières et a exigé la démission du ministre de l’Intérieur Manuel Valls. "Je demande la démission du préfet de police et de Manuel Valls. Un jeune de 14 ans a été mis KO par des gaz lacrymogènes".
Plus tôt sur la chaîne BFMTV, la présidente du Parti chrétien-démocrate avait lancé : "Ce texte n’est pas une urgence, les Français ont besoin de travail, de logement, ils n’ont pas besoin du mariage gay. Il faut que le président de la République prenne ses responsabilités et je lui dis, sans menacer : Monsieur le président, si vous n’entendez pas le peuple de France, il va se révolter ".
"Le mariage pour tous n’est pas une priorité. On est en train de détruire notre société et le peuple de France est en train de se lever. Je le dis, Monsieur le président, je vous en supplie : arrêtez. Stoppez ce texte. Mettez le à référendum mais faites quelque chose, ça va exploser dans ce pays ", devait-elle insister.
Au Sénat, le vote du projet de loi sur le mariage pour tous s’annonce serré. Cette étape cruciale constitue un nouvel espoir pour les anti-mariage gay, selon Le Figaro.