Pas de vacances pour le ministre de l’Intérieur Manuel Valls qui reste mobilisé et qui le fait savoir dans un entretien accordé au Parisien.
Manuel Valls n’est pas prêt à troquer son costume de monsieur sécurité même en pleine période de vacances estivales. Au contraire, le ministre de l’Intérieur a profité de la trêve de l’été « pour développer son discours de fermeté et afficher ses ambitions », écrit Le Figaro, qui relaie un entretien qu’il a accordé au quotidien Aujourd’hui en France/Le Parisien.
Comme à son habitude, le patron de la Place Beauvau continue de s’activer sans relâche sur le front de la sécurité. "La sécurité n’est ni de droite, ni de gauche. C’est une valeur de la République", assène Manuel Valls, qui reste mobilisé alors que ses collègues du gouvernement, tout comme le premier ministre Jean-Marc Ayrault, ne se refusent pas quelques jours de repos après des mois remplis. Pour sa défense, il a expliqué qu’"un ministre n’est jamais fatigué".
Après les
émeutes de Trappes, la mise en cause de la police et les polémiques sur les gens du voyage, le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, s’est expliqué dans les colonnes du Parisien.
" La situation que nous reprenons était extrêmement dégradée. Nicolas Sarkozy n’est pas responsable de tout, mais sa conduite du pouvoir a cristallisé les tensions ", estime-t-il.
"Nous vivons une crise de l’autorité. La voix des parents, de l’enseignant, du juge, du policier, de l’élu est trop souvent contestée", note le ministre, soulignant qu’"il faut restaurer pleinement l’autorité". Selon lui, "les relations entre les forces de l’ordre et la population doivent être des relations de confiance".
Quelques jours après les violences urbaines qui ont secoué Trappes, le ministre de l’Intérieur considère que "ceux qui continuent à prôner le port du voile intégral dans l’espace public défient les institutions".
"L’Islam de France doit être plus fort. Aujourd’hui il y a trop d’espace pour ceux qui le contestent, mais contestent aussi la République", déplore-t-il.
"Après les oppositions permanentes entre les Français, après les amalgames ou encore après l’affrontement entre la police et la justice, il faut tout reprendre", insiste-t-il. Dans son interview, Manuel Valls reconnait toutefois que "cela nécessitera du temps" pour rétablir le calme et l’apaisement.