Une source malienne chargée des négociations en vue de la libération des otages dans le Sahel a affirmé dimanche avoir vu en chair et en os les sept personnes travaillant pour les entreprises françaises Areva et Satom (Vinci) enlevés il y a dix jours au Niger.
" J’ai vu les otages, ils sont tous en vie ", déclare une source officielle malienne, sous couvert d’anonymat. Les responsables maliens impliqués dans le dossier des otages n’ont toutefois donné aucun détail sur cette rencontre avec les captifs et leurs ravisseurs. " Il faut un maximum de discrétion. C’est pour rassurer les familles que nous donnons l’information, mais ne nous en demandez pas plus ", explique la source malienne.
Selon Bamako, les otages sont retenus prisonniers par
Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) dans les monts Timétrine, une région de collines désertiques dans le nord-est du Mali, à une centaine de kilomètres de la frontière algérienne.
Dimanche 25 septembre, Paris a déclaré qu’il avait "toutes les raisons de penser que les otages sont en vie". Pour l’heure, aucun pourparler officiel en vue de la libération des otages n’a été engagé. La présidence française se dit néanmoins ouverte à toute conversation avec les rebelles islamistes de l’Aqmi. "Les pourparlers ne sont pas engagés mais nous sommes ouverts à toute conversation. Nous sommes prêts à discuter avec les ravisseurs", a fait savoir l’Elysée.
Vendredi dernier, le chef d’état-major des armées françaises Édouard Guillaud avait déjà annoncé que la France était prête à "entrer en contact avec Aqmi", excluant toute option militaire dans le processus de libération des otages.
Cette avancée dans le dossier des sept otages enlevés au Niger intervient après la réunion des chefs d’état-major de quatre pays du Sahel (Algérie, Mauritanie, Mali et Niger), hier à Tamanrasset, dans le sud de l’Algérie, pour renforcer la lutte régionale contre le terrorisme et le crime organisé.
Pour rappel, les otages, dont cinq Français, un Malgache et un Togolais ont été kidnappés dans la nuit du 15 au 16 septembre, alors qu’ils se trouvaient à leur domicile à Arlit, dans le nord du Niger.