Le 7 septembre, le nombre de manifestants était évalué entre 1.12 million, selon le Ministère de l’Intérieur, et 2.7 millions, selon la CGT. Tous les responsables syndicaux disent s’attendre à une participation similaire ou un peu supérieure ce jour. 231 manifestations sont prévues soit 18 de plus que le 7.
François Chérèque, le numéro un de la CFDT, prévoit une "grande journée de mobilisation populaire". Ce dernier estime que le mouvement est durable et gagne le soutien populaire. Par ailleurs, François Chérèque a fait remarquer hier que le gouvernement est actuellement dans le doute. Il a ensuite demandé à ce qu’un nouveau projet soit présenté tout en restant ferme sur les mesures d’âges. De son côté, Bernard Thibault considère que le mouvement jouit d’un "ancrage plus important sur l’ensemble du territoire".
Vendredi, l’intersyndicale se réunira pour faire le bilan de la journée et décider de nouvelles initiatives pour faire fléchir le gouvernement. Des manifestations locales et nationales pourraient être organisées le 2 octobre ou le 9 octobre malgré les réticences de la FO qui préfère une grande journée de grève nationale. D’autres actions ponctuelles sont aussi envisagées.
Cette journée de grève et de manifestations devrait se traduire par de fortes perturbations dans le secteur du transport. Au niveau national, un TGV sur deux est annoncé pour aujourd’hui. Dans les transports urbains, des préavis de grèves pour la journée ont été déposés à Brest, Lorient, Nantes, Rennes. Par ailleurs, 50% des vols à Orly et 40% à Roissy sont annulés. Pour les autres aéroports, 40% des vols seront annulés. Dans l’éducation, un enseignant sur deux pourrait être en grève dans le primaire. Le Snes-FSU prévoit une mobilisation plus forte dans les collèges et lycées que lors du 7 septembre (55 %). Des mouvements affecteront également les hôpitaux, la justice, les banques, France Télécom, La Poste, EDF, le secteur du commerce...
De son côté, Eric Woerth, le Ministre du Travail, a d’ores et déjà annoncé que le gouvernement n’a pas l’intention de reculer. "Nul ne peut savoir ce que sera la mobilisation mais nous n’avons pas varié sur le cœur de la réforme", a-t-il déclaré hier.