Une délégation de rebelles libyens a été reçue au palais de l’Elysée, à Paris, ce mercredi 20 juillet 2011. Il était question de renforcer l’aide française dans la recherche de partenaires en matière de ravitaillement (armes, munitions, alimentation…)
Le général Ramadan Zarmuh, le colonel Ahmed Hashem et Suleiman Fortia, des représentants militaires de l’insurrection libyenne à Misrata, ont souhaité que " Nicolas Sarkozy fasse pression sur les alliés arabes pour qu’ils fournissent des armes " , selon le philosophe Bernard-Henri Lévy, proche de l’opposition libyenne, qui était présent à l’entretien.
"Leur message était : les portes de Tripoli, si nous sommes aidés, nous en avons les clés", a déclaré Bernard-Henri Lévy devant la presse à l’Elysée.
Les rebelles libyens ont également demandé, au nom du Conseil national de transition (CNT), "une meilleure coopération avec l’Otan" et "une aide de toute nature", mais surtout des armes, a ajouté BHL.
"La France a de l’influence sur certains pays arabes, sur certains pays alliés, et c’est pourquoi les rebelles de Misrata sont venus demander au président français ses bons offices pour convaincre tel ou tel allié de la région de leur livrer ces armes", a détaillé le philosophe français.
"Si on écoute les trois hommes qui étaient là, pour peu qu’ils en aient les moyens, il leur suffit de quelques jours pour arriver aux portes de Tripoli", a estimé Bernard-Henri Lévy. "La libération de Tripoli ne pourra se faire que dans la tenaille des combattants de Djebel Nefoussa et des combattants de Misrata. Or le Djebel Nefoussa a reçu des quantités d’armes du Qatar, c’est la raison pour laquelle ils ont enregistré de tels succès dans les derniers jours. Misrata n’a pas reçu l’équivalent de cet équipement et de cette aide ", a-t-il expliqué.
A l’issue de l’entretien, une réunion de travail entre les militaires libyens et militaires français était prévue, selon BHL. Fait à souligner : l’Elysée a pris soin de ne pas communiquer sur ces rendez-vous.