Le candidat socialiste François Hollande poursuit sa tournée aux Antilles. « L’égalité sera le maître mot de la politique que je veux conduire en Outre-mer », a-t-il targué à chacun de ses discours, en insistant sur la nécessité d’un nouveau contrat entre l’Etat et les DOM. Les règles du jeu sont assez claires entre lui et les Ultramarins. François Hollande espère le soutien infaillible que le Dom lui avait déjà témoigné lors des primaires. De leurs côtés, les électeurs du Dom attendent que le candidat les guérisse de leurs maux : chômage, difficultés d’accès au logement, vie chère, manque de services public.
Alors que la France vient de perdre sa triple A, le candidat socialiste profite du malaise pour partir en terrain conquis. Durant son périple de trois jours aux Antilles, François Hollande se propose de remédier aux maux sociaux qui rongent les Dom. Dans ses discours, il n’a pas cessé de répéter maintes fois « l’Outre-mer est à sa place dans la République » en rassurant les Ultramarins que « l’Outre-mer c’est la France. Ce n’est pas une charge, ce n’est pas un fardeau, un coût pour la nation, c’est une chance, c’est une fierté ». En citoyen engagé, il entend instaurer un nouveau contrat entre l’Etat et les DOM selon 20 minutes.
La tournée ultramarine de François Hollande a débuté en Guadeloupe samedi dernier, là où il avait obtenu 74% des voix lors des primaires. Quelques 1.500 Guadeloupéens sont venus l’écouter samedi soir à Basse-Terre. A chacune de ses interventions, le candidat socialiste n’a pas omis de dresser un court bilan du quinquennat de Sarkozy, notamment avec la récente perte du Triple A qu’il fait endosser encore une fois à son principal adversaire.
Devant l’insistance des responsables de la gauche locale lorsque ceux-ci ont déclaré « ce sont des armes que nous te demandons. Il nous faut plus pour mobiliser au maximum les Guadeloupéens », le candidat socialiste devait rassurer les Ultramarins par des programmes sociaux visant à remédier aux problèmes qui subsistent dans les DOM.
Parmi ses promesses figurent les nouveaux souffles qu’il entend donner à l’éducation notamment par la multiplication des universités et le soutien à l’éducation en primaire. Aux jeunes, il promet « le contrat de génération », pour redresser l’économie, il insiste sur le rôle de la banque publique d’investissement. Il a également promis des solutions pour lutter contre la cherté de la vie qui conduit souvent à des mouvements sociaux dans les Dom, outre les problèmes de chômage.
« Vous décidez des actes, la République vous apporte sa présence, son engagement », a martelé le candidat PS tout au long de ses interventions en misant sur le rattachement du ministère de l’Outre-mer à Matignon. Il s’est par ailleurs prononcé en faveur d’ « un développement solidaire », en incluant ces collectivités « dans le récit de la République, dans le rêve français ». « Je ne suis pas là pour faire du tourisme. Je suis là pour faire campagne. Ici nous sommes pleinement en France », a-t-il répété maintes fois en proéminant « l’égalité sera le maître mot de la politique que je veux conduire en Outre-mer ».
L’ovation fuse de partout à chacune de ses interventions. De leur côté, les élus restent réalistes. « Son devoir, c’est de rendre la confiance aux gens. On n’attend pas un magicien, qui s’occupe de tout,. On attend un homme politique qui écoute », devait lancer la députée de Guyane, Christiane Taubira à l’issu de son discours. François Hollande a poursuivi sa tournée aux Antilles à La Martinique hier. Ce lundi, il sera en Guyane et en mars, il a promis de se rendre à La Réunion et à Mayotte