L’idée d’un gouvernement d’union nationale après la présidentielle séduit bon nombre de Français. Selon les résultats du douzième sondage CSA pour « 20 Minutes », BFMTV et RMC, la majorité des électeurs se prononcent en faveur de ce type d’Exécutif.
Avoir un gouvernement qui réunirait les meilleurs éléments de chaque camp, voilà une idée qui ne déplait pas aux Français. En effet, 55 % des électeurs se déclarent favorables à un gouvernement d’union nationale, un concept avancé ces derniers temps par certains candidats à l’instar de François Bayrou ou encore de Dominique de Villepin.
Conquérir l’opinion, les candidats à la course présidentielle sont obligés de s’y investir en misant sur des thématiques, susceptibles d’avoir l’adhésion des électeurs. Et puisque crise oblige, la bataille se jouera essentiellement sur la crédibilité des candidats.
En effet, selon les résultats de ce sondage CSA, les Français auraient des appréhensions manifestes vis-à-vis des candidats, notamment sur les thématiques les concernant directement : 28% des sondés ne font confiance à aucun des candidats dans la lutte contre le chômage, 29% dans la défense du pouvoir d’achat, 30% dans la réduction de la dette publique , 24% dans l’amélioration du système éducatif et dans la lutte contre l’insécurité et finalement 21% pour la maîtrise de l’immigration.
Pour chaque thématique, chacun des candidats s’est vu attribué son pré carré, à François Hollande, les électeurs sont plus confiants en sa capacité à gérer les thématiques ci-après : compréhension des problèmes des Français (22%), chômage (23%), pouvoir d’achat (25%) et système éducatif (25%). Sur ces volets, le candidat PS devancent ces adversaires.
Pour Nicolas Sarkozy, les Français font plutôt confiance en lui dans la lutte contre l’insécurité (25%) et la réduction de la dette publique (22%).
Quant à Marine Le Pen, elle montre surtout sa prééminence dans la maîtrise de l’immigration, avec un taux record de confiance à 32%.
Questionnée sur cet Exécutif qui regroupera gauche, droite et centre, Delphine Batho, porte-parole de François Hollande, a estimé que « Cela entretiendrait la confusion, l’idée qu’il n’y a qu’une politique possible. Nous, nous allons démontrer qu’il y a un autre chemin crédible ». Par contre, l’idée semble séduire la droite dont 63% des sympathisants jugent cette proposition intéressante.
« Face à certains problèmes, nous sommes coresponsables. Sur des grandes décisions, majorité et opposition devraient se rejoindre, comme cela s’est fait avec la règle d’or chez certains de nos voisins européens », a expliqué Etienne Pinte, un député UMP en référence à l’exemple allemand qui, en 2005, avait animé un gouvernement de coalition SPD-CDU.
Cette étude CSA a été réalisée par téléphone les 12 et 13 décembre 2011 sur un échantillon national représentatif de 1006 personnes âgées de 18 ans et plus.