Les députés UMP ont été victimes d’un " vaste piratage" de leurs "données professionnelles et personnelles", a fait savoir dans un communiqué daté de mardi le président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, Christian Jacob, qui a "décidé de porter plainte contre X du chef de violation du secret des correspondances et vol de données informatiques".
L’information a été relayée mardi matin par Rue89 qui a pris connaissance de ce " piratage de grande ampleur " sur un site de partage de documents. Rue89 qui a pris soin de ne pas mettre le lien vers le site en question a indiqué que "près de 1.000 cadres de l’UMP (1.330 adresses e-mail) sont concernés par cette fuite", parmi lesquels Christian Jacob, Michèle Alliot-Marie, Marie-Anne Montchamp et Jean-François Copé...
Des coordonnées des députés UMP, dont le numéro de téléphone personnel et l’adresse de Christian Jacob, ainsi que des parlementaires européens et sénateurs du parti majoritaire, et de collaborateurs de cabinets, ont été mises en ligne "sur des forums de sites internet". Au total, "quatre fichiers texte ont été mis en ligne samedi 5 novembre et comportent un grand nombre de données sensibles : numéros de téléphone fixe et portable, numéros de téléphone prioritaires, nom, adresse et numéros de téléphone de leurs suppléants, nombre d’enfants, année de naissance du cadet et de l’aîné des enfants, adresses personnelles et professionnelles", selon les précisions de Rue89.
Le secrétaire général de l’UMP Jean-François Copé a dénoncé "un piratage assez minable". Lui-même a dit avoir reçu "des centaines et centaines de messages d’injures, d’insultes à caractère très diversifié", et il a souligné qu’il allait "dans une heure, changer de numéro de portable".
Selon des sources proches du groupe UMP à l’Assemblée, la fuite "remonte à une dizaine de jours" et pour l’heure, "il n’est pas possible de savoir ce qui a été piraté, s’il s’agit des ordinateurs ou de téléphones portables". Jean-François Copé assure que les données divulguées ne proviennent pas du parti UMP. "La seule chose que je peux dire, c’est que ces fichiers ne proviennent absolument pas du parti puisque certaines des données qui sont publiées, nous ne les avons pas. (Cela) montre une nouvelle fois combien il est vraiment indispensable de veiller à la protection des données individuelles puisque cela donne lieu à des utilisations tout à fait choquantes et scandaleuses", a-t-il déclaré à la presse.
Dans un communiqué en date du mardi 8 novembre, le président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, Christian Jacob, a annoncé qu’il "a décidé de porter plainte contre X, du chef de violation du secret des correspondances et vol de données informatiques, auprès du procureur de la République de Paris", "à la suite du piratage de grande ampleur de données professionnelles et personnelles de députés du groupe UMP".