Selon Le Parisien, le procureur de la République de Bordeaux aurait requis un non-lieu à l’égard de Nicolas Sarkozy dans le cadre de l’affaire Bettencourt. Le parquet de Bordeaux a d’emblée démenti l’information.
Nouveau rebondissement dans l’affaire Bettencourt-Sarkozy. Le Parisien a révélé qu’il a pu se procurer un rapport confidentiel délivré par le parquet de Bordeaux à la Direction des affaires criminelles et des grâces (DACG) du ministère de la Justice.
Selon le quotidien, le procureur de la République de Bordeaux aurait requis un non-lieu à l’égard de l’ex-président de la République, récemment
mis examen pour abus de faiblesse aux dépens de la milliardaire Liliane Bettencourt.
Le parquet de Bordeaux a immédiatement démenti l’information du Parisien ce vendredi 5 avril. En clair, le procureur bordelais dément toute prise de décision. Conformément à la procédure en vigueur, il faudrait attendre au moins trois mois pour boucler le réquisitoire définitif. « D’ici là, les parties ont la possibilité de faire des remarques, des demandes d’acte ou des demandes d’annulation », précise Le Parisien.
A ce stade, nul ne sait si Nicolas Sarkozy va être renvoyé ou non devant le tribunal correctionnel. Trois juges, à savoir, Jean-Michel Gentil, Cécile Ramonatxo et Valérie Noël, seront chargés de statuer sur son sort. Selon Le Parisien, ils ne sont pas obligés de se conformer au non-lieu requis par le parquet. Autrement dit, les juges pourront décider de renvoyer l’ancien chef de l’Etat sur le banc des accusés, s’ils estiment que « les charges restent suffisantes à son encontre ».
La mise en examen de Nicolas Sarkozy le 21 mars dernier a provoqué une vive polémique au sein de la classe politique française. L’ancien président de la République est accusé d’avoir demandé de l’argent à Liliane Bettencourt, aujourd’hui âgée de 90 ans et malade d’Alzheimer, afin de financer sa campagne électorale en 2007.
Une accusation niée en bloc par le principal concerné qui dénonce un « traitement scandaleux » dont il a fait l’objet. Son avocat, Maître Thierry Herzog, lui, a qualifié d’ « injuste » et « incohérente » la mise en examen de son client.