Le président mexicain Felipe Calderon a rejeté mardi une nouvelle demande de son homologue français Nicolas Sarkozy en faveur d’un transfert vers la France de sa compatriote Florence Cassez, condamnée à 60 ans de prison au Mexique pour enlèvements, a indiqué le gouvernement mexicain.
MEXICO (AFP) - Le président mexicain Felipe Calderon a rejeté mardi une nouvelle demande de son homologue français Nicolas Sarkozy en faveur d’un transfert vers la France de sa compatriote Florence Cassez, condamnée à 60 ans de prison au Mexique pour enlèvements, a indiqué le gouvernement mexicain.
Lors d’une réunion entre les deux dirigeants à Madrid, en marge du sommet Union européenne-Amérique latine, "Sarkozy a fait référence au cas Florence Cassez et confirmé sa volonté que soit appliquée la Convention de Strasbourg pour qu’elle soit transférée dans son pays", précise Mexico dans un communiqué.
Calderon lui a répondu que "Mexico était dans l’impossibilité d’autoriser que Cassez purge sa peine dans son pays", car "les différences substantielles entre les systèmes juridiques des deux pays empêchent de garantir qu’elle purgera la peine", ajoute le gouvernement mexicain.
Mexico estime que le système français des remises de peine ne permet pas de garantir que Florence Cassez purgera "intégralement" sa peine "dans les termes fixés par les tribunaux mexicains". La loi mexicaine ne prévoit pas pour sa part de réduction de peine.
Paris a déjà demandé à plusieurs reprises que la Française, âgée de 35 ans, qui clame son innocence, purge sa peine dans une prison française.
La révélation le mois dernier d’une mise en scène mensongère de son arrestation, le 9 décembre 2005, a donné des arguments à ses avocats et à sa famille pour demander que l’affaire soit rejugée.
Peu après, le ministre français de la Défense Hervé Morin a téléphoné à Florence Cassez "pour l’assurer du soutien de la France", lors d’une visite au Mexique.
