Le ministre de la Défense a commis un lapsus sur RFI. L’UMP Gérard Longuet s’est livré à une argumentation portant sur la polémique suscitée par ses propos dans l’hebdomadaire "Minute" en expliquant "pour nous, au Front National...".
Suite à la polémique suscitée par une interview accordée à l’hebdomadaire Minute où il expliquait que Marine Le Pen est un "interlocuteur" non disqualifié - contrairement à son père -, Gérard Longuet a tenté de s’expliquer sur cet entretien et ce, sur RFI.
Le ministre de la Défense, qui a milité à l’extrême droite dans sa jeunesse, a souligné à nouveau que Marine Le Pen "n’a pas jalonné son parcours de provocations", ce qui rend "pour la droite, et pour la gauche, la relation avec le FN différente." "Lorsque vous avez une femme politique, dont je ne partage pas les solutions et les analyses, qui se comporte d’une façon à peu près respectueuse d’une sorte de morale commune, c’est un peu plus compliqué", a-t-il expliqué sur RFI.
Dans le cadre de son argumentation, le ministre de la Défense a commis un lapsus en ces termes : "« Et pour nous au Front national... euh... pour eux au Front national".
Gérard Longuet a donc rapidement corrigé ses propos mais à J-2 du second tour de l’élection présidentielle, ce lapsus n’est pas passé inaperçu.
Lors de cet entretien accordé à RFI, Gérard Longuet a estimé qu’une victoire de Nicolas Sarkozy dimanche prochain était une "absolue nécessité" . Le ministre de la Défense a également exprimé sa déception concernant le choix de François Bayrou puisque le leader du Modem a annoncé hier qu’il voterait pour le candidat socialiste, François Hollande. Concernant la prise de décision de François Bayrou, Gérard Longuet estime que le président du Modem a "gâché un capital, le centre, dont la France a besoin pour être une démocratie équilibrée (...) La vérité, c’est que c’est une triste fin solitaire".