Le commerce extérieur a été détaché de Bercy et confié au Quai d’Orsay dont le patron reste Laurent Fabius. Ce dernier est aussi chargé du Tourisme.
Laurent Fabius est désormais " le patron du Commerce extérieur et du Tourisme " comme il l’a annoncé lui-même en marge de l’inauguration d’une exposition sur l’Orient express à Paris. Ce membre du gouvernement n’a cependant touché aucun mot sur une possible nomination de Fleur Pellerin au titre de secrétaire d’État au Commerce extérieur, relate le Parisien.
Cette confirmation de Laurent Fabius met ainsi fin au
bras de fer qui s’est engagé entre lui et son collègue de Bercy, Arnaud Montebourg, qui devait procéder à une passation de pouvoir avec Nicole Bricq, l’ancienne détentrice du portefeuille tant convoité, avant que la cérémonie ne soit reportée au dernier moment.
Aux yeux des observateurs, la guerre était gagnée d’avance pour le chef de la diplomatie, connu comme étant " un chantre diplomatie économique ". Il "avait manœuvré en amont pour détacher le commerce extérieur de Bercy et l’intégrer à son périmètre. Passant par ses propres contacts à Bercy pour parvenir à ses fins ", commente ainsi Libération.
Coup dur donc pour Arnaud Montebourg qui pensait pourvoir compter sur un soutien indéfectible de son ami, désormais premier ministre. Dans l’entourage du ministre, on préfère relativiser cet " échec prévisible ". " On sait tous que cela fait une semaine que la direction du Trésor prépare le passage du commerce extérieur sous bannière du Quai d’Orsay. Alors (mercredi) Arnaud s’est mis en mode hold-up ", confie au quotidien national un proche de Montebourg.
Chez les socialistes, beaucoup ont parié sur la victoire de Laurent Fabius, qui, selon certains " avait un avantage : il était à Bruxelles avec le président ". " Fabius : 1-Montebourg : 0 ", pronostiquait dès lors une source citée par Libération.
Peu avant que le nouveau patron du commerce extérieur n’officialise sa nomination, l’entourage de
Manuel Valls s’est exprimé brièvement sur la question, assurant que le premier ministre avait déjà
"
tranché "
. "
Les décrets préciseront les modalités de collaboration entre le ministère des Affaires étrangères et du Développement international et celui de l’Economie, du Redressement productif et du Numérique ", avait-il expliqué sur Europe1.