Le feuilleton politico-judiciaire qui éclabousse Dominique Strauss-Kahn depuis ce week-end suscite les plus vifs débats. Les avocats de la défense ont indiqué qu’ils ne veulent plus voir les photos de DSK menotté, rappelant que leur client, comme tout accusé, bénéficie de la présomption d’innocence. Le clan socialiste, sonné par ce scandale retentissant a fustigé l’attitude des journalistes et dénoncé une "mise à mort médiatique".
Les avocats de DSK ne veulent plus voir DSK menotté dans les médias . Me Dominique Leusse, un avocat français a déclaré que des poursuites pourraient être engagées contre les médias français qui diffuseraient des images du patron du FMI menotté, ce qui est interdit pas la loi française. Le conseil a considéré que "ces images portent atteinte à la dignité de Dominique Strauss-Kahn et à sa présomption d’innocence au sens de la loi française ».
Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a appelé les chaînes de télévision à faire preuve de retenue dans le traitement de l’affaire Dominique Strauss-Kahn. Dans un communiqué diffusé ce mardi, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel rappelle que la loi du 15 juin 2000 sur la présomption d’innocence punit d’une amende « la diffusion, sur tout support, d’une image faisant apparaître menottée ou entravée une personne, quelle qu’elle soit, qui n’a pas fait l’objet d’une condamnation ».
Toujours dans ce communiqué, le CSA rappelle que "la liberté d’expression et le droit à l’information « ne doivent pas méconnaître le fait que de telles images sont susceptibles de porter atteinte au respect de la dignité de ces personnes ».
Comme le rapporte le site 20 minutes, "pendant le Bureau national, Martine Aubry s’est exprimée d’abord pour rappeler le devoir d’unité de tous les socialistes". Certains strauss-kahniens ont parlé des images de DSK comme d’un « lynchage mondial ». De son côté, Ségolène Royal a condamné le « déferlement d’images violentes » venu des Etats-Unis.