A J-300 du premier tour de l’élection présidentielle, le tableau des futurs candidats se précise. A gauche, les candidatures aux primaires se dévoilent et s’officialisent. L’union de la droite, quant à elle, semble se fissurer quelque peu notamment avec le départ de Jean-Louis Borloo qui a officiellement lancé son parti de l’Alliance Républicaine hier.
La course à l’Elysée s’accélère. Alors que le premier tour de l’élection présidentielle est prévu le 22 avril 2012 et le deuxième tour le 6 mai 2012, les ambitions et les stratégies des différents partis s’affinent.
Nicolas Sarkozy, actuel président de la République, devrait en toute logique être le candidat de l’UMP. Si sa cote de popularité est en pente descendante, l’unité de la droite semble mise à mal. Hier, Jean-Louis Borloo, qui a officiellement quitté le parti majoritaire, a lancé l’Alliance Républicaine. A Epinay, près de Paris, Jean-Louis Borloo a fermement déclaré que "l’Alliance centriste, c’est la force anti-FN".
La gauche se remet à peine du coup de tonnerre provoqué par l’affaire DSK. Dominique Strauss-Kahn, le ténor socialiste qui partait favori pour cette élection, a été définitivement mis hors concours après la plainte pour viol et agression sexuelle d’une femme de chambre New-Yorkaise. Son désistement forcé a laissé de l’espace aux autres personnalités politiques du PS.
Plusieurs d’entre eux se sont successivement déclarés candidats aux primaires du Ps. François Hollande avait choisi Tulle pour se déclarer officiellement le 31 mars au milieu de sympathisants et de français. Martine Aubry a quant à elle annoncé qu’elle se déclarerait officiellement mardi à Lille. Hier, Ségolène Royal s’est officiellement déclarée dans son fief en Poitou-Charentes. L’adversaire de Nicolas Sarkozy en 2007 a admis "des erreurs", affichant son intention de ne pas les reproduire et son ambition pour 2012.
Du côté d’Europe Ecologie Les Verts, les primaires opposent Nicolas Hulot à l’ancienne magistrate Eva Joly. Le nom du candidat désigné pour représenter le parti écologiste sera connu avant la fin du mois.
A 300 jours du premier scrutin, le tableau des candidats briguant le poste de chef de l’Etat français se dessine peu à peu. Mais rien n’est encore joué. Comme l’a montré l’affaire DSK, l’échiquier politique peut encore être bouleversé à tout moment.