L’ex-ministre du Travail Eric Woerth a été convoqué chez les juges d’instruction de Bordeaux en charge de l’affaire Bettencourt. Son audition est prévue se dérouler la semaine prochaine, selon des sources concordantes.
L’ancien ministre du Travail n’en a pas encore fini avec l’affaire Bettencourt. Selon des sources au courant du dossier, Eric Woerth pourrait être entendu mercredi 8 février, avant une possible mise en examen pour financement illégal de parti politique et abus de faiblesse au détriment de Liliane Bettencourt, héritière du groupe L’Oréal.
L’ex-trésorier de l’UMP est soupçonné d’avoir reçu des fonds illégalement de la part de la milliardaire pour financer la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Cette accusation est formellement démentie par les concernés dès le début du scandale.
Les faits se seraient déroulés à l’époque où Liliane Bettencourt commençait à souffrir d’une "démence mixte" et d’"une maladie d’Alzheimer à un stade modérément sévère", avec "un processus dégénératif cérébral lent", selon une expertise médicale réalisée en juin 2011.
Contactés par la presse, Eric Woerth et son avocat Me Jean-Yves Le Borgne ont refusé de s’exprimer sur cette convocation devant les juges d’instruction bordelais.
La tentaculaire affaire Bettencourt a été transférée de Nanterre à Bordeaux en novembre 2010. Le volet d’instruction concernant un possible financement illégal de parti politique avait été ouvert notamment à la suite des révélations faites par l’ex-comptable de la milliardaire, Claire Thibout. Cette
femme a affirmé avoir effectué début 2007, avec l’accord de sa patronne, des retraits de 150 000 euros destinés à être remis à Eric Woerth, alors trésorier de l’UMP. L’ancien ministre du Travail, qui a quitté le gouvernement en novembre 2010, a toujours nié ces accusations.