Sous la présidence de François Hollande, trente six avions Rafale ont été vendus à l’Etat indien, en 2016. L’opposition indienne réclame actuellement une enquête sur cet achat estimé à près de huit milliard d’euros.
L’achat de trente six chasseurs de combat français, conclu entre la France et l’Inde en 2016, refait surface. L’opposition indienne soupçonne une immense escroquerie et réclame l’ouverture d’une enquête sur l’affaire des avions Rafale.
Pour rappel, un contrat d’environ huit milliard d’euros a été signé entre l’avionneur français Dassault et le gouvernement indien de Narendra Modi. Toutefois, la société Reliance Defence appartenant au milliardaire indien, Anil Ambani, est partie prenante de ce contrat.
Par ailleurs, en contrepartie de la vente des 36 chasseurs de combat made in France, Dassault a promis de procéder à des investissements en Inde. Seulement, le fortuné homme d’affaire indien se révèle être le principal bénéficiaire dudit projet d’investissement du Français.
Selon Le Parisien, le quotidien The Indian Express a relevé en aout "la coïncidence entre deux événements impliquant le couple Hollande-Gayet". Il s’agit de la signature d’un partenariat entre Reliance et la société de production de Julie Gayet, Rouge Internationale, le 24 janvier 2016. Cet accord a été signé pour les besoins d’un film. L’arrivée de François Hollande en Inde constitue le 2e évènement. Il était venu "pour signer un protocole d’accord pour la vente des avions Dassault, le 26 janvier 2016".
Reliance serait un financement inattendu accordé au film ’out là-haut’, coproduit par Julie Gayet, en 2016. Sur un budget total de 10 millions d’euros, il est prévu qu’initialement, le financement indien est élevé à 3 millions d’euros avant d’être réduit à 1,6 million. En tout cas, un membre de ce film produit en partie par la société de production Rouge International de la compagne de François Hollande a confié : "Un jour, les Indiens sont arrivés, et le film a pu se faire".
Pour l’opposition au gouvernement Modi (Parti du Congrès), la vente des rafales constitue “des faveurs indues” vue que Reliance n’a “aucune expérience dans l’aéronautique”. Les autorités indiennes affirment que "c’est Dassault qui a sélectionné Reliance"
Interrogé sur cette affaire, l’ex-chef d’Etat français affirme n’avoir pas été informé sur l’accord entre l’entreprise de Julie Gayet et Reliance. "Nous n’avions pas notre mot à dire à ce sujet. C’est le gouvernement indien qui a proposé ce groupe de service, et Dassault qui a négocié avec Ambani. Nous n’avons pas eu le choix, nous avons pris l’interlocuteur qui nous a été donné. C’est pourquoi, par ailleurs, ce groupe n’avait pas à me faire quelque grâce de quoi que ce soit. Je ne pouvais même pas imaginer qu’il y avait un quelconque lien avec un film de Julie Gayet", explique François Hollande
Source : courrierinternational.com, le Parisien
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