Le président LR du Sénat pense que la baisse de 30 % de parlementaires ne permettra plus une "juste représentation des territoires". Cette réduction entre dans le projet de réforme des institutions lancé par le gouvernement.
Gérard Larcher n’a pas caché sa profonde désapprobation quant à la réforme des institutions voulue par l’exécutif. Dans un entretien paru ce vendredi 6 avril dans les colonnes du ’Figaro’ (article réservé aux abonnés), le président du Sénat pointe surtout du doigt la réduction de 30 % du nombre de parlementaires. "Je suis en total désaccord avec le président sur ce point. Il faut se poser la question de la juste représentation des territoires. Avec 30 %, elle ne peut plus être assurée", estime Gérard Larcher. Dans la foulée, le président LR du Sénat a rappelé l’accord quant à l’effectif minimum de députés et de sénateurs dans chaque département. "Cela doit figurer dans la Constitution. C’est essentiel", ajoute-t-il.
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S’il désapprouve ce projet de baisse du nombre de parlementaires, Gérard Larcher a toutefois eu "le sentiment d’avoir été entendu" quant à la proposition de l’exécutif d’introduire 15 % de proportionnelle aux élections législatives. Le président du Sénat à majorité de droite a reconnu dans cet "engagement du Président de la République" une "voie de passage" par rapport aux défenseurs du scrutin majoritaire, dont Les Républicains. Gérard Larcher a d’ailleurs assuré avoir contribué en travaillant sur le taux de proportionnelle le plus faible possible.
Pour ce qui est de la présentation des arbitrages de l’exécutif le mercredi 4 avril 2018 par le Premier ministre Édouard Philippe, Gérard Larcher a relevé une "copie à améliorer". "J’ai bien noté qu’il ne s’agissait pas de bouleverser la Ve République. J’ai même entendu le Premier ministre nous parler de la renforcer. Alors j’attends des amendements de renforcement !", conclut le président du Sénat.
Source : Franceinfo, RTL